le regard embué. c'est un rêve éveillé. tu joues avec ses doigts tout en te plongeant au fin fond de tes pensées. son regard t’apaise et t'offres un long voyage au travers d'une nouvelle bulle qui éclate finalement aussi tôt après que ses lèvres aient touchées les tiennes. tu es conscient de ce qui arrive, de ce changement soudain de sentiments, mais tu veux prendre le risque. tu veux te brûler les aîles, ou même brûler en enfer tout court si il le faut. il en vaut la peine. ses mots sont mélodieux, bien que presque torturés. tu abandonnes l'une de ses mains pour caresser sa joue en bref instant alors qu'il abandonne sa position pour s'offrir à toi. tu souris et cherche néanmoins à lier sa main à la tienne, chose que tu parviens à faire bien rapidement. moi aussi je t'aime.. simple réponse à ses derniers mots. tu ne veux pas réellement chercher à comprendre, ta vie est bien trop compliqué comme ça, pas besoin de la compliqué un peu plus. tu te relèves alors soudainement, marquant un temps d'arrêt au bord du lit avant de grogner. mine boudeuse détrônant le doux sourire, tu te tournes vers ton amant et le bouscule doucement. j'ai pas vraiment senti en restant allongé mais.. tu m'as fais mal ! clairement. était-tu habitué à faire l'amour de cette façon ? bien sûr que non. rares étaient les fois où tu avais offert ton corps à un autre, mais cette fois-ci, c'était clairement douloureux. bien trop pour que tu y sois habitué. je t'interdis de rire à ça parce que crois moi que la prochaine fois, tu finiras noyé au fin fond de ma piscine ! incapable. menace, paroles en l'air. jamais tu pourrais lui faire du mal, jamais. tu te laisses alors retomber sur le matelas, pestant comme un enfant qui n'aurait pas eu de gouter. tu calmes alors ton caprice aussi vite qu'il fut venue et croise le regard de kasper avant de sourire malicieusement. tu pourrais masser le pauvre enfant souillé que je suis... après tout c'est de ta faute si je suis comme ça..

c'est un souffle. une bouffée d'oxygène. une douce caresse au milieu d'un champ de bataille constant. ce sourire accroché à tes lèvres est preuve de ton soudain émerveillement, de ton bonheur naissant. depuis aussi loin que tu ne puisses t'en souvenir, un sourire n'avait pas été aussi présent sur tes lèvres qu'aujourd'hui. kasper est ta nouvelle raison de vivre, tout comme le paradis qui appartient à jésus. tu le chéris comme jamais tu as pu chérir quelqu'un de la sorte. tu le protèges autant que tu le peux, lui offre milles et un caprices si cela peut lui faire plaisir. soumis. faible. seulement amoureux. seulement fou d'amour pour cette personne qui a sut t'offrir ce sentiment de bonheur dont tu avais tant besoin. simplement fou d'amour pour cette personne qui te fait à nouveau croire que vivre est possible. il se glisse sur toi avant une certaine aisance. par réflexe, tu déposes tes mains sur ses hanches, souriant bêtement tout en analysant chacun de ses mots avec précaution. puis vient sa dernière phrase. tu ris. dans mes bras, jeune insolent. paroles taquines, faible rire en guise d’accompagnement, tu remontes tes mains jusqu'à sa nuque et l'attire contre toi. tu lis tes lèvres aux siennes, mélangeant tendresse et fougue. c'est une danse endiablé, presque trop provocatrice pour qu'il puisse y avoir une once de pureté dans cet échange. tu noies tes doigts dans ses cheveux, profitant de ce baiser. le manque d'air se fait sentir, mais au diable la raison, tu es bien trop accro à ses doux croissants de chair. il te possède, t'hypnotise. tu n'es que la victime d'un amour. victime d'un amour inattendu. d'un amour inconscient, puissant.

ses mains sont douceur. le gel fait frissonner ton torse à plusieurs reprises. tu est faible. tellement faible que tu cèdes à son nouveau baiser. tu ne peux pas refuser. tu profites de lui un maximum. tu profite de l'absence de ton paternel pour rattraper ce mois que tu as passé sans lui. tu dévores ses lèvres presque de la même façon qu'il dévore les tiennes. tu soupires, une fois, deux fois, trois fois. c'est bon. c'est tellement bon que tu voudrais que ça ne se termine jamais, alors pour cela, tu glisses à nouveau tes doigts dans ses cheveux et tu réponds à pleine bouche à son baiser. tes jambes entoure son bassin, c'est presque automatique. tu es accro. terriblement accro. tu profites de ses lèvres comme si c'était la dernière fois. comme si bientôt il n'y aurait plus de vous. il n'y aurait plus de toi. tu romps l'échange, mais tu frôle ses lèvres. tu les caresses à l'aide des tiennes avant de laisser une main venir caresser sa joue. je t'aime, indéfiniment. c'est beau, doux, mais douloureux. tu as peur pour lui. tu as peur pour votre avenir car tu sais que ce soir, il ne sera plus là. ce soir, ton paternel lui sera de retour. ce soir, tu connaitras à nouveau l'enfer qui t'es destinée, alors tu parles à kasper dans le cas où il n'y aurait pas de prochaine fois. tu lui parles dans le cas où la seule prochaine fois se déroulera dans des mois à venir et non dans les prochains jours. tu l'aimes. c'est une évidence. ça se lis dans ton regard, dans tes gestes. je t'aime.. encore et toujours. c'est un murmure. une promesse. une caresse dans de simple mots.