encore une fois, tu te retrouves piégé. à sa merci. serrant le tissus recouvrant ton corps contre toi, tu agites négativement la tête en guise de seule réponse, du moins pour le moment. tu ne veux pas dévoiler ton corps. pas comme ça. tu en deviendrais presque pudique au final. sa voix reste calme, alors que toi, intérieurement, tu lui hûrle de partir, de te laisser ici juste pour ne pas qu'il ai à voir ces horreurs. il n'a pas à voir ça, personne ne doit voir ça. tu sais ce qu'il cherche, tu sais ce qu'il veut faire, mais ça ne fonctionne pas. tu es certainement tout aussi rusé que lui pour comprendre que le charme qu'il effectue sur toi ne changera rien. tu pourrais tout accepter, rien lui refuser. rien à l'exception de ce qu'il a demandé il y a un court instant. au fond de toi, tu avais ce ressenti amer, te sentant incompris. tu te demandais comment un garçon comme lui pour être si curieux face à quelque chose de ce genre. toi même, tu ne mets pas de mot là dessus parce que tu ne sais pas comment appeler ça. de la maltraitance ? une agression ? de l’esclavage ? tu ne sais pas, et tu ne veux pas savoir. je veux pas. c'est ferme, froid, presque agressif. tu ne veux pas lui montrer, si il veut les voir, il faudra forcer le barrage. à ce moment précis, tu te fiche de savoir si ta façon de parler lui a fait du mal ou non, tu deviens égoïste, presque odieux envers lui seulement pour protéger un secret qui n'en vaut pas la peine. tu as honte, tu as toujours eu honte de ça, de ces marques là. il ne peut pas comprendre et ça tu le sais, même si il prétend le contraire. t'es prêt à rien, arrête tes conneries. si tu comptes me saouler avec ça toute la soirée, tu peux retourner en bas, avec les autres. j'ai pas besoin de toi. sous un élan de colère, tu cherches à te montrer détestable pour le voir quitter cette pièce et ainsi éviter le pire, mais au final, tu n'es sûr de rien. tu n'arrêtes pas d'essayer de nouvelles choses pour repousser ce moment, mais plus le temps passe, plus l’étau se resserre autour de toi, t'offrant presque une sensation d’étouffement. j'suis pas une bête de foire, puis t'as aucun droit de faire ça ou de voir ça. je suis pas ta chose, je t'appartiens pas que je sache.

ses mots sont perdus. tu te sens perdu. tu réalises réellement tes erreurs, tes paroles violentes et sanguinaires. tu t'en veux. à tel point qu'un lourd soupir t'échappe lorsque tu le vois s'éloigner de toi. c'est froid, tendu, presque nauséeux. tu n'aimes pas ça. à dire vrai, tu détestes ça. tu le suis, ne cherchant pas à comprendre ses paroles, mimant ses gestes avant de finalement te glisser à califourchon sur son bassin. tu déposes tes mains sur son torse, jouant nerveusement avec le tissus recouvrant ce dernier, gardant les yeux baissés. je suis désolé.. tu es désolé d'être un gros con-impulsif, évidemment. tu ne veux pas croiser son regard parce que tu as hontes. tu as hontes de tout. de ton attitude, de ton corps, de tes mots. de tout ce que tu es. à l'image d'un enfant que l'on viendrait de punir, tu affiches une faible moue avant de finalement chercher à croiser son regard. tu oses. tu as peur, mais tu oses parce que au fond de toi, tu sais que tu ne peux pas rester sans lui. je me suis emporté, j'aurais pas dû. au fond, tu as bien fait de t'emporter pour te protéger, seulement voilà, lui faire du mal n'était pas réellement ton intention première. tu restes donc là, fixant ses pupilles sombres, le silence reprenant place alors que tu martyrises le tissus épais de son corps. tu pourras te venger un jour si tu veux. un jour. mais pas aujourd'hui. mais un jour. un jour lointain, prouvant que tu ne voulais pas t'éloigner de lui. pas maintenant. pas dans dix ans. jamais. tu resteras collé à lui, quoi qu'il arrive. si il veut te détruire ? il aura ta bénédiction. te tuer ? il en va de même. maintenant plus que jamais, tu veux de lui dans ta vie, que ce soit dans celle-là, comme dans celle de l'au-delà. ne m'en veux pas. non, il ne faut pas t'en vouloir et pourtant, tu fais tout pour, inconsciemment.

tu te retrouves à nouveau dans ses bras, apaisé. ton premier réflexe est de nicher ton visage au creux de son cou après déposer un faible baiser sur ses lippes. tu sens cette sensation. ce bien être. cette capacité dont lui seul a le secret pour apaisé ta colère. elle n'est plus là. comme elle est arrivée, elle est parti. tu profites de ce moment, restant dans le silence, glissant simplement tes mains sous le tissus qui recouvre le torse de ton amant. tu veux sentir son corps, sa chaleur. tu n'as froid, pas vraiment en tout cas. tu es juste légère frileux après avoir effectué une crise comme celle que tu venais d'avoir. ton père appelle ça de la comédie, ton majordome préfère dire traumatisme. tu ne dis toujours rien, fermant lentement les yeux tout en te laissant bercer par son parfum. enivrant. envoutant. c'est la même chose. mh.. t'as pas la tête d'un mec patient.. ta voix est lourde, ton corps le devient. tu sombres peu à peu dans les bras de morphée. fatigue passagère ou profond sommeil ? tu ne sais pas. tu te laisses emporter. tu es bien, même trop bien dans ses bras pour vouloir bouger de là. tu déposes alors un ultime baiser sur sa peau, au creux de son peu, légèrement au dessus de sa clavicule et tu laisses un faible soupir, un murmure t'échapper avant de sombrer définitivement. me laisse pas ici tout seul.. difficilement de dire si cela venait d'une début de songe ou de ta propre personne semi-éveillée. c'était sorti, tout simplement. ça sonnait presque comme un appel à l'aide, mais de façon bien déguisé. tu n'as jamais eu la chance d'avoir un doux sommeil, bien au contraire. tes nuits sont perturbées par des cauchemars à répétition que tu ne peux contrôler. t'endormir dans les bras de ton vis à vis allait surement changer la donne, ou empirer.

la légèreté. puis soudain, le chaos. il te frappe, encore et encore. te brûle à l'aide de son cigare cubain, ses favoris. il te chasse, t'enferme dans une sorte de pièce qui est faite pour ça, seulement ça. te torturer. puis soudain, alors que tu vois le visage sadique de ton paternel face au tiens, tu sursautes. tes yeux s'ouvrent alors que tu te redresses dans un mouvement de panique. tu ne sais pas quel heure il est, mais le soleil pointe son nez. puis te revoilà à soupirer avant de tourner la tête pour observer ton amant. le voir à tes cotés te rassure. tu frottes alors doucement tes yeux avant de te pencher vers lui, souriant doucement alors que tes lèvres venaient embrasser les siennes d'un doux baiser. ça fait longtemps que tu es réveillé ? était-il réveillé à cause de tes cauchemars à répétition ? ou l'était-il parce qu'il avait eu ses bonnes heures de sommeil ? tu espérais que ce soit la deuxième option, sinon, dieu seul sait combien tu pourrais t'en vouloir. ses lèvres t'attirent à nouveau, tu les embrasses une nouvelle fois. un échange plus long, moins soutenu que le précédent, glissant ainsi une partie de tes sentiments à travers ce baiser que l'on veut amoureux. puis soudain, tu te détaches, quittant ses lèvres dont tu es accro. quittant ses bras où tu t'y sens comme un ange dans son paradis. tu quittes la chaleur de son corps pour finalement rejoindre la salle de bain qui est rattaché à cette pièce. tu prépares quelques vêtements, fais couler l'eau avant de revenir t'assoir au bord du lui. dors encore un peu si tu veux, je vais me doucher, ça sera rapide. on ira manger quelque chose après. un sourire innocent. tu aurais pu lui proposer de te suivre si tu serais normal, mais non. tu ne veux pas. tu ne peux pas. tu l'abandonnes alors une nouvelle fois pour rejoindre la salle d'eau, retirant ton peignoir que tu laisses lourdement tomber sur le sol froid de la pièce. tu te glisses par la suite bien rapidement sous l'eau chaud, souriant toujours d'un air idiot avant de t'adresser à ton amant, malgré la distance qui vous séparez. tu devrais aller choisir des vêtements dans le dressing pour après ! oui joniya, occupe-le, ne sait-on jamais. tu pourras prendre ta douche.. si je te laisse de l'eau chaude ! blague à part, il y avait toujours de l'eau chaude dans cette baraque et c'est pas maintenant que ça changera, cependant, tu aimais taquiner kasper dans ce genre de situation. cela faisait quelques minutes que tu étais sous l'eau. quelques minutes que tu avais abandonné le jeune garçon dans l'autre pièce. quelques minutes durant lesquelles tu parlais à travers les murs pour que ta voix arrive à ses oreilles. quelques minutes. peut être même trop. assez pour qu'il découvre ce qu'il ne faut pas découvrir, qui sait ?

tu t'apprêtes à couper l'eau, quittant ton cocon. tu attrapes une serviette qui est sagement pendue avant de la nouer autour de ta taille. tu prends le temps de sécher tes cheveux, tellement de temps qu'après être tombé dans un chaos visuel à cause de certaine mèches, tes yeux s'ouvrent sur ce corps. sur cette personne. les vêtements qui tombent au sol te donnent un long frisson alors que tu restes surpris par sa présence. il le sait. il voit tout. tu es piégé. c'est terminé. tu es figé, mais après un échange visuel, tu t'approches de lui, ramassant au passage les vêtements tombés au sol et le raccompagne sur le lit, comme si rien était. tu fixes les vêtements avec attention et les déplies, un à un. ça m'a l'air pas mal. tu as bien choisi. tu restes torse nu, face à lui, agissant comme si tout était normal, mais au fond, tu as cette boule à l'estomac. au fond, tu as envie de t'écrouler, de pleurer tant tu as honte de ces marques, tant tu as peur qu'il prenne la fuite. tu t'assois sur le lit, prenant place à ses cotés tout en fixant l'horizon. tu as peur de croiser son regard, peur d'entendre ce qu'il a dire parce que tu te doutes bien qu'il n'en restera pas là comme toi tu le souhaites. t'aurais pu frapper.. ce n'est pas un reproche, loin de là, parce que tu sais que même en frappant, tu n'aurais pas eu le temps de cacher cela, mais tu aurais eu le temps de te préparer mentalement. les brûlures, les hématomes, les entailles, tes poignets.. tout était à porté de sa vision désormais. j'ai besoin que tu dises quelque chose parce que c'est pas cool comme situation.. le silence de la personne qu'on aime, face à une telle situation n'a rien d'apaisant, bien au contraire. cela ne fait que augmenter ta peur. tu ne veux pas le voir partir, alors comme un réflexe, tu viens lui faire comprendre que tu as besoin de lui, laissant simplement ta main saisir la sienne. kasper.. s'il te plait.. il faut qu'il parle. qu'il réagisse avant que tu craques.

tu est stressé. perdu. tu ne sais plus quoi lui dire, ni comment agir envers lui après tout ça. tu ne veux pas lui dire quel en est la cause, alors tu attends. tu attends qu'il encaisse, qu'il réagisse et c'est en sentant sa main sur la tienne que tu reportes ton attention sur lui. ses mots t’apaises. ils ont l'effet de milles caresses et ton cœur devient léger. tu restes cependant muet et le laisse toucher tes blessures avec sa curiosité. tu agites négativement la tête à sa question, mais à ton plus grand désarroi, tu te crispes au passage de ses doigts sur certaines marques encore bien trop récente. ta grimace te trahis, ton gémissement aussi. tu deviens alors victime de ses bras, puis ses mots sont encore doux. si doux que tu en souris faiblement avant de passer tes bras à ton tour, autour de son cou. ses lèvres au creux de ton oreille, tu frémis légèrement, laissant alors apparaitre une légère chair de poule sur ta peau avant de finalement forcer son visage à être face au tiens. tu veux croiser son regard. et toi ne m'abandonne pas. c'était une sorte de pacte. malgré ton bien être, tu avais peur que ce soit lui et non toi qui prenne la fuite désormais. malgré ses mots, ses gestes, tu restais dans le doute. tu as peur de te réveiller un jour et de te retrouver sans lui à tes cotés. un mois t'avais suffit. tu ne voulais plus que cela arrive. plus jamais. ça ne te repousse vraiment pas ?.. tu n'es pas vexé ? tu avais besoin d'entendre la vérité. tu avais besoin de l'entendre dire la vérité pour peut être, t'ouvrir un peu plus à lui. pour peut être laisser tes sentiments prendre le dessus et t'offrir cette vie que tu rêves, à ses cotés. je veux la vérité s'il te plait.. pas de mensonges. aucun. jamais. c'était ça, ou tu allais reprendre tes mauvaises habitudes, à savoir fuir. je serais honnête en retour si tu l'es aussi. tes paroles sont à double tranchant. parler de sa vie contre parler de ta vie.

ton tour. tu ne sais pas réellement quoi dire après ça. après tout ça. tout ses mots. tu es perdu, complètement. tu cherches à le protéger, mais au final, lui aussi veut la même chose. ça tourne en rond, c'est beau, mais ça tourne en rond. tu n'aimes pas ça. tu sais comment ce genre de choses se terminent. détruites. trop de trop. une explosion. une destruction intérieure. tu refuses que cela vous arrive, alors tu souffle un bon cou et détourne finalement son regard, cherchant à fixer un point imaginaire dans la pièce. tu as peur de voir quelque chose qui te mette en panique dans ses yeux. tu as peur de flancher, alors tu fuis son regard, mais tu es prêt à parler. pour son bien, mais aussi pour le tiens. mon père est l'artiste de tout ça. depuis que je tiens debout, ou presque, c'est comme ça. la photo de famille que t'as vu, elle sert juste à attirer la compassion des gens quand mon père parle de la disparition de ma mère. ce qu'il dit pas, c'est qu'elle a disparue à cause de lui. un faible rictus sur tes lèvres. c'est nerveux. tu marques un temps d'arrêt, comme pour lui laisser le temps d'encaisser. pour te laisser le temps de retrouver une dose de courage. j'ai finis dans un hôpital psychiatrique il y a quelques temps parce que je refusais d'agir sous ses ordres, lui préfère dire que j'étais en maison de repos. tu relèves finalement le visage vers ton amant et lui adresse un doux sourire, légèrement faux, amer. je subis parce que je le veux bien tu sais ? je reste pas avec lui pour le plaisir de l'argent, loin de là. je cherche juste à gagner du temps, à trouver une solution pour lui faire perdre tout ce qu'il a, comme il m'a arraché tout ce que j'aimais. c'est bien plus compliqué que ça, mais tu ne veux pas entrer dans les détails. tu déballes à ta guise, mais de façon modéré, car au fond, tu sais que les grandes lignes sont bien plus affreuses que ce que tes mots veulent dire. je me fais pas de soucis. je sais qu'un jour, je serais collé à ton derrière, donc ça me file la force dont j'ai besoin pour tout ça. un nouveau sourire. tu viens lui voler un doux baiser et te relève finalement tout en saisissant sa main. glissant tes doigts entre les siens tu l'attires finalement dans la salle de bain, lui retire son peignoir sans grande difficulté avant de le pousser dans la cabine. douches-toi maintenant. c'est un ordre. sinon, je crains qu'on doive rester enfermer ici, ça serait triste ! tellement triste. passer la journée entière dans une boucherie géante. pas très romantique tout ça.