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Eblouis par la nuit (méabh)

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MessageSujet: Eblouis par la nuit (méabh)   Eblouis par la nuit (méabh) Icon-clockMer 21 Oct - 23:36

Ça sent le champagne, la sueur et les comas éthyliques. La jeunesse dorée laisse éclater les bulles des billets de banque contre leurs langues, avides de s'enivrer. Ils jettent avec désinvolture leur fortune familial, dilapident leur héritage sans sourciller. La musique explosent aux tympans, à tel point qu'on ne l'entend presque plus. Les basses font vibrer les cages thoraciques, ça résonne jusque dans les os. Les muscles se tétanisent, les pupilles se dilatent. Et ils s'envolent. Plus rien n'existe sinon les corps qui se pressent les uns contre les autres. Mattia se promène sans regarder personne, ignore les mains qui se tendent pour l'appeler. C'est une soirée prisée, il ne reconnaît que des têtes friquées. Des gosses aisés, comme lui. Des gamins à qui l'on prédit un avenir radieux et qui brise tout ça en une soirée, parfois moins pour certains. Ça ne lui arrivera pas. Ses pas sont encore lucides tandis qu'il se coule lentement vers le côté de la piste, laissant derrière lui les danseurs sous LCD et les drogués qui vomissent dans les toilettes. Dans sa main, un verre. Dans l'autre, un briquet qu'il allume convulsivement. Il serait presque tenté de virer pyromane ce soir. On l'aborde, on met en avant ses atouts et on joue des cheveux devant lui, il ne les regarde qu'à peine. Dédain dans ses pupilles encore sobres, l'alcool n'a pas encore rendu son regard brumeux. D'un geste qu'il aurait voulu plus assuré, il repousse les nymphes qui retournent se déhancher et sûrement tenter d'appâter d'autres proies, il n'est pas le bon ce soir. Il ne sera pas celui qu'elles veulent. Las de cette mascarade de guinguois, de cette pseudo intimité qu'on s'empresse de créer pour aussitôt l'écraser. Il observe de loin, se rit du carnaval, des regards langoureux qui ne promettent que du vent. Ce sera facile de rentrer avec quelqu'un, de réchauffer les draps froids en partant au milieu de la nuit. Peut-être même qu'elle ne s'en rappellera pas. Cynique, le sourire vient se glisser sur son visage fatigué. Deux heures du matin, presque pas dormi la nuit dernière, l'alcool aidant. Il s'appuie contre le mur presse ses paumes contre ses paupières, regarde les lumières qui dansent au travers de ses doigts, son verre en équilibre entre deux doigts, son briquet qui tangue contre ses ongles. Et puis sans qu'il l'ait vu arriver, elle est à ses côtés. Méabh McFly. Un mélange de tout, un cocktail de rien. De l'explosion sans victime. Impossible de mettre des mots sur la rousse au regard enchanteur. Juste des phrases acides qui masquent un besoin d'autre chose. Elle est planté là. Divine apparition qui le fait doucement ricaner. Un rire qui ne s'entend presque pas dans le brouhaha ambiant. Il se penche vers elle, son souffle se fraie un passage jusqu'à son oreille, murmure presque langoureusement "Si tu t'évanouis, je te laisse ici. Pas question que tu gerbes dans ma voiture sur le chemin du retour" Il lève son verre à son attention et le termine cul sec en laissant les arômes exciter ses papilles. La brûlure de l'alcool descend lentement dans sa gorge, embrasant ses sens. Il indique du doigt les silhouettes noires se secouant pas loin d'eux "Tu peux encore te trouver un chauffeur si tu cherches bien, il doit en rester un ou deux de potable dans le lot".
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MessageSujet: Re: Eblouis par la nuit (méabh)   Eblouis par la nuit (méabh) Icon-clockJeu 22 Oct - 0:30

les notes lancinantes troublent l'aube et le silence sous la lumière éblouissante de la jeunesse-décandence. et elle danse, danse, danse dans l'obscurité ambiante, entourée de toutes ces ombres sans fond, de tous ces sourires violents. c'est des gosses qui se cherchent, qui se perdent, qui s'égarent entre deux verres. bras levés, visages clos, paupières fermées ils transpirent le luxe et l'argent et le vide, surtout le vide. ça se voit à leurs poches sous les yeux, aux nez qui saignent, et aux coeurs en peine. ils se font du mal pour oublier les palpitants brisés, le mal du siècle qui ne s'arrête jamais, et ça tourne, tourne, tourne la chance, pas vrai? ces mômes paumés, c'est le futur, le futur défoncé. tous ces visages, tous ces cris de jouissances, tous ces corps, tous ces paradis éreintés, toutes ces étreintes sans âme, au petit jour, ce n'est plus rien qu'un semblant de rêve. quand la nuit n'est plus mais que le soleil n'est pas encore entré, ce ne sont que des étrangers qui bataillent pour combler leurs existences mesquines. et ça se déchire, et ça se hait sous le jour pour s'aimer plus fort sous les lampadaires d'une terre qui s'affaire à tourner. et elle danse, danse, danse avec la foule, pas vraiment bourrée, pas vraiment en train de planer. juste là, essayant d'oublier. ça ne s'apprend ni dans la vie ni dans les bouquins, on ne trouve pas ça dans les fonds de verre ou dans un bon vin. c'est dans les coups de poing, dans les pilules colorées, dans l'avenir incertain. oublier. c'est beau, comme mot, surtout quand on n'en connaît pas le sujet. c'est innocent, enfantin, ça colle pas au palais et ça souffle pas son haleine putride contre votre oreille. non. c'est juste un joli mot pour dire que vous avez su mais que c'est terminé. elle aussi, elle a su. elle a su qu'elle aimait très fort mais que ce n'était pas assez. et ça a été terminé, brisant son myocarde en quelques pièces éparpillées. elle aurait pu dire, j'suis désolée, tu vois, j'le dis, j'suis désolée. le bonheur ça nous aurait ennuyé, alors peut-être que c'est mieux que tu te sois cassée. mais j'suis désolée, désolée de pas avoir aimé assez. peut-être que ça aurait pu marcher. et elle danse, danse, danse plus fort encore parce que le visage se superpose aux mots et elle se souvient d'avant, quand elle était qu'une enfant et que le monde offrait pleins de possibilités. maintenant il n'en reste qu'un peu de fumée, un rêve nébuleux pleins d'et si brûlés. alors elle arrête de danser, attrape un verre en quittant la piste et vient se glisser loin du bruit, de la vie. elle met en pause sa propre existence. et elle sent de la compagnie, tourne ses grands yeux vert vers l'inconnu. elle était trop concentrée pour le remarquer. mattia hopkins, le frère de stella. un sourire sardonique se fraie un chemin sur les lèvres de la gosse, parce qu'elle aime ce genre d'apparition, surtout quand sa voix grave résonne à son oreille. c'est comme un cadeau du ciel, une occasion de faire pleurer un joli garçon. 'oh, mais c'est qu'il mord le chiot.' elle glousse. 'tes soeurs ont oublié de te donner ton os? c'est pour ça que tu restes tout seul dans ton coin? ou t'as juste pas réussi à trouver une fille à serrer?' elle demande, visiblement intéressée. connasse hypocrite dotée du plus joli minois qui soit, satan vêtue de valentino et prada. 'j'ai quelque chose qui s'appelle un taxi. mais toi qui joue souvent les escort-boys, ça ne doit pas t'être très familier les transports en commun .'
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MessageSujet: Re: Eblouis par la nuit (méabh)   Eblouis par la nuit (méabh) Icon-clockJeu 22 Oct - 1:00

Et si finalement sous les apparences il y avait autre chose ? Si les robes Prada cachaient un trou d'obus? Un paysage dévasté? Et si les chemises à 1 000$ masquaient des tapis de bombes? Personne ne s'en doute. Ils offrent juste un beau spectacle de la dépravation humaine à son paroxysme. Il y a lui qui lutte contre les stéréotypes de son milieu mais qui n'est juste qu'un cliché. Elle qui joue les inaccessibles mais qui n'est rien qu'une gamine paumé. Une machine aux doubles rouages qui se rencontrent fortuitement. Mais ça rouille, ça grince. Tout est grippé, ça accroche aux angles et ça arrache des bouts d'orgueil au passage. Les mots acides percutent les tympans fragiles, frappent là où on ne s'y attend pas. Et Mattia adore ça. Il adore cette midinette aux allures de poupée qui tente en vain d'éloigner tout le monde de son monde de débauche. Il adore cette gueule d'ange qui crache son venin douteux directement dans les yeux, tente de rendre aveugle. Elle essaye, c'est tout à son honneur. Mais elle est comme lui, la gamine, en acier trempé. Rien que des mots qui volent mais n'ont pas de prise, sur rien. Et surtout pas sur eux. Comédie burlesque aux accents indécents. Elle glousse en coin et en rajoute encore la garce, d'un ton presque intéressé. "Et ainsi elle parla. Que de douces paroles dans une si petite chose. On tomberait presque amoureux". Son verre est vide. Pour un peu il aurait envie de se resservir. Boire un verre avec Satan en personne peut s'avérer amusant. Deux démons d'une ivresse décadente partageant un shot de liqueur. Délicieuse vision. Mais le bar est loin, il n'a pas envie de traîner sa carcasse jusque là-bas, particulièrement alors que la conversation prend un tournant aussi intéressant. Les lumières baignent leur coin d'intimité d'un halo changeant d'aurores boréales artificielles. Comme tout ici. Artificiel. Rien n'est vrai derrière les façades en or massif des gamins qui se pensent plus grands que leurs parents. "Aucune fille ne vaut ta compagnie McFly, tu devrais le savoir. D'ailleurs, pourquoi tenter de les serrer alors que je t'ai toi?" Charmant sourire qui se perd sur son visage. Faux et imparfait, l'hypocrisie dans toute sa splendeur. Ils s'envoient des bouquets de rose à la gueule comme du riz le jour d'un mariage. Parfois, il se demande si elle est tout le temps comme ça, la McFly. Il la voit souvent avec Stella, qui jacasse à propos de tout et de rien. Il ne la croise que rarement seule, Méabh. Toujours plus ou moins bien accompagné, souvent défoncée. La vie, parfois, on la supporte difficilement. "Et tu sauras pour ta gouverne que c'est dans les transports en commun qu'on chope les pires mycoses dont on n'arrive jamais à se débarrasser." Il se rapproche un peu plus, pour être certain qu'elle l'entende bien tandis que son ton se fait moqueur et sybillin "Puis entre nous soit dit, toi comme moi on sait combien ça peut rapporter de se faire raccompagner, ne joue pas les oies blanches, mon coeur". Sa langue glisse sur les derniers mots qu'il vient déposer avec délicatesse au creux de son oreille. Ils sont la poudre et l'essence, tous les deux. Ils ont décidé d'y mettre le feu.
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MessageSujet: Re: Eblouis par la nuit (méabh)   Eblouis par la nuit (méabh) Icon-clockJeu 22 Oct - 14:22

triste, triste infamie que d'avoir le monde entre les doigts et de s'ennuyer cent fois plus qu'autrefois. vous pouvez combler les vides à coup de billets, d'achats inespérés, mais vous avez tout, tout, et cela ne vous fait même plus plaisir. l'argent, ça inhale le bonheur et les surprises, ça instaure une foutue routine en or dont vous ne pouvez plus vous débarrasser. une fois plein aux as, vous comprenez que la valeur des choses n'existe pas et que tout cela n'est que la plus grande arnaque du millénaire. l'amour, l'amitié, on vous dit que ça n'a pas de prix, que ça ne s'achète pas en ligne. mais combien de fois avez-vous matcher votre petit-ami sur tinder et combien de messages avez-vous envoyé sur facebook à votre meilleure amie? la société de consommation bouffe tout le monde. ouvre les yeux aux pauvres, égorge les riches. l'attaque est la même, il n'y que le délicieux résultat qui diffère. et elle voit bien que la réalité à laquelle elle pense, c'est la réalité face à elle. corps suintant la luxure collés les uns aux autres dans une danse endiablée. ils ne sont plus bien des gens, plus bien des êtres. juste des masses informes aux moeurs douteuses. puis il y a mattia, qui n'est pas bien plus que tout cela. mais il reste à l'écart, souvent. tout du moins, elle qui n'est qu'une ombre, elle ne l'a jamais vu sous la lumière des projecteurs un verre à la main et le cerveau arc-en-ciel. peut-être qu'il sait, lui aussi, à quel point ils ont foiré. ou peut-être qu'elle n'a simplement jamais fait attention. 'j'aime faire mon petit effet.' qu'elle lance d'une voix hypocrite, trop douce, avant de trinquer son propre verre rempli avec le sien, vide. petit sourire de convenance et elle boit une gorgée qui lui brûle la gorge, endort l'esprit. elle se dit qu'elle partira plus loin cette fois, que les cieux seront plus hauts, la fumée plus âcre. que le paradis a le goût de champagne et qu'il l’emmènera là-bas. y'a pas d'espoir dans ses prières, pas de demande, pas de politesse. elle se dit et puis c'est tout. c'est pour passer le temps. quand y'a plus rien à espérer, on s'emmerde à penser. et il continue la douce mascarade de ses mots. elle écoute, n'hoche pas la tête et garde son sourire en ultime rempart à l'ennui qui la guette. 'ça, je ne te le fais pas dire. mais n'espère pas trop non plus, si tu ne te dépêches pas, tu rentres seul ce soir.' parce méabh est trop bien pour toi, trop bien pour tout le monde. et elle ne t'accompagnera pas dans ton hypocrisie, elle est trop fatiguée de tout ça. elle le pense rarement, ne le dit que pour l'embêter, s'amuse à tirer sur les cordes tendues. mais ses mots sont des morceaux de verre dans sa gorge qui l'écorchent. on est pas aussi facile en pensant qu'on vaut mieux que la terre entière. nouvelle gorgée, oublier. mattia, elle ne l'a pas vu souvent. c'est le frère de stella, donc elle n'a pas essayé de l'ajouter à son tableau de chasse. toujours plus ou moins seul, surement, elle n'y a jamais fait attention. à dire vrai, s'il n'avait pas cette voix, elle ne l'aurait peut-être pas reconnu. mais sa voix... sa voix, elle la connait sans trop réellement savoir comment ni pourquoi. 'on attrape aussi ce genre de choses avec tes putes. mais ça n'a jamais semblé t'arrêter.' elle ajoute, une autre gorgée suivant les mots. elle ne sait même pas quoi répondre tant elle a envie de s'allonger quelque part et de ne plus bouger. mais elle n'a pas le temps de s'échapper, la gosse, que déjà il se rapproche, parle à son oreille, et sa voix résonne partout autour d'elle. au-dessus des ombres, au-dessus de la musique, au-dessus des lumières éblouissantes. mon coeur. elle se souvient de quelqu'un qui les jouait aussi, ces deux mots langoureux. 'c'est qu'il me traite de  prostituée maintenant.' elle rit un peu, pour la forme. elle s'en fout vraiment mais sourit, pour la forme. 'hopkins, si tu as besoin de passer tes nerfs sur la seule personne qui veut bien endurer ton horrible compagnie, fais.  sauf qu'on sait tous les deux pertinemment que oui, ça rapporte. et que oui, je gagne deux fois plus que ton père. c'est un fait. alors change de disque. trouve autre chose.' nouvelle gorgée.
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MessageSujet: Re: Eblouis par la nuit (méabh)   Eblouis par la nuit (méabh) Icon-clockDim 25 Oct - 22:23

Quand le sarcasme devient une seconde nature, le cynisme la seule arme disponible, que reste t-il? Les vestiges de l'enfance s'étalent aux pieds des deux enfants. L'innocence envolé, ils ne se font plus d'illusions. Le monde des grands n'est rien d'autre que leur réalité. Ils s'y sont faits, chacun avec leurs armes respectives. Méabh, elle semble y faire face à reculons, en se cachant dans des draps en soie et des bras qui l'abandonnent un peu vite. Mattia il ne sait plus trop. Il regarde les jolies courbes sans plus saliver. Déjà, elles ne lui font plus envie. Il en a trop vu, peut-être. Blasé de cette vie qui n'a plus rien à lui offrir, il en a bouffé jusqu'à la moelle déjà. Alors, il cherche plus, toujours plus, encore plus. Perpétuelle quête d'un idéal inassouvi. Et ils se trouvent, les deux blessés de la réalité. Au milieu de la tourmente, leurs deux torches s'enflamment, renaissent un peu. Parce qu'on dit d'eux qu'ils sont méchants, qu'ils sont dérangés, qu'ils ne sont que des gosses de riches qui ne savent pas ce qu'ils font mais la vérité est bien pire, tellement pire que tout le monde se cache les yeux, ils ne veulent pas l'affronter. La vérité c'est qu'ils ont besoin des autres avec une telle férocité qu'ils les dévorent tous. Ils ont besoin d'eux comme la flamme d'une bougie qui s'éteint sans oxygène. C'est dur à avaler pour deux êtres qui prétendent être si indépendants. En ont-ils conscience ? Mattia touche à la vérité, Méabh, il n'en sait rien. Toujours est-il que les deux âmes sauvages se touchent, s'enchaînent. S'arrachent. Les mots, les cœurs, les sentiments. Ils arrachent tout. Pour ne pas avoir conscience de ce qu'ils ont sous les yeux. "Je vois ça". Presque un murmure dans le tumulte tandis qu'elle mime l'ivresse, la brûlure de l'alcool. Il peut presque sentir tout ça lui-même. Il ne connaît la sensation que trop bien. Il voudrait s'envoler un peu lui aussi, se retient. Les pieds sur terre, Mattia. Pour sortir de là en un seul morceau. Ici, c'est un repaire de requin et c'est Méabh qui a les dents les plus aiguisés. Ça lui plaît. "Espérer ? S'il te plaît, ne m'insulte pas. C'est pas de l'espérance, je parlerais plutôt de désespoir heureux. Autant avoir un lit froid qu'une fille tirée des fonds de tiroirs". Il en ricane presque. Les gamines consentantes qui se donnent à lui sans vergogne parce qu'il a su trouver les bons mots. Le charme au bout de la langue, le sourire au bord des lèvres, elles sont tombées et il en a profité. Certains le traitent de charmeur, de Don Juan. Il n'ont pas tort. Il est un peu de tout ça, le gosse cynique. "N'insulte pas mes putes je te prie, elles risquent de mal le prendre. Qui sait ce que je pourrais dire sur tes gigolos payés une misère." Echange de banalité dans un bâtiment survolté d'où exhalent des odeurs tenaces de sueur et de mauvaise drague. Les deux spectateurs regardent, de loin. Ils jaugent et jugent, sans pitié en continuant leur danse morbide. Loin des regards, leurs langues se délient, s'envoient tout ce qu'ils ne peuvent dire aux autres. Finalement, beaucoup seraient partis à la première pique, courroucés. Avec le fric, on peut se faire caresser dans le sens du poil, ça fait mal quand on va à contre-courant. "Tu interprètes mes paroles comme tu veux McFly. Je ne fais qu'exposer les faits, libre à toi de trouver des double-sens douteux mais loin de moi l'idée de t'insulter, c'est pas mon genre." Il lui sourit un peu, la voix toujours basse, au creux de l'oreille de la langoureuse rousse. Lui, il est aussi clean qu'on peut l'être dans ce genre de soirée. Un ou deux verres, pas de drogues. Il se demande un peu quel est son état à elle. Il se surprend presque à s'inquiéter pour elle. L'horreur aurait-il un cœur ? "Mais jouons franc-jeu, tu veux. Autant s'amuser un peu, c'est monotone, tu trouves pas ? Attends-moi, deux secondes". Le bar n'est pas loin. La main dans la poche, sa carte bleue est froide dans sa main de glace. La bouteille qu'il commande change de main rapidement et il revient presque aussi vite qu'il est parti. Preste, ses doigts débouchent le flacon de toutes les ivresses et il montre l'étiquette à Méabh "Vodka, pure." Une bonne rasade dans chaque verre et il déclare "Je n'ai jamais... disparu alors que le soleil se levait" Un exemple qu'il prend un malin plaisir à choisir, pour eux deux. Un défi dans les yeux, joueras-tu Méabh ? L'ennui nous guette, faisons en sorte de ne pas terminer comme nos parents, veux-tu ?
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