nom complet sanders, paris. paris aux cheveux bleus, aux cheveux dorés. paris avec ses vestes trop grandes et ses jeans troués. paris l'électron libre, paris qui aurait pu s'appeler london ou madrid mais qui s'est retrouvée avec ce prénom trop collant, trop chiant, qu'elle hait. paris ça fait paris hilton, ça fait meuf conne aux cheveux décolorés. paris elle veut changer de prénom, elle veut un truc plus classique, un truc rebelle, un truc passe-partout, un truc qu'on reconnaîtra dans l'histoire. paris elle sait pas, elle sait plus  ce qu'elle veut, ou même ce qu'elle est. âge vingt-et-un an. majeure la gamine, majeure et encore perdue dans les méandres de la vie, encore pas sure de son avenir, de ce qu'elle veut. incertaine, majeure, gamine. origines un accent anglais qui claque au palais, des manières d'ici qui reflètent le tout. née à Manchester, elle a habité pendant un an à Londres, une autre année à New Castle et a débarqué de l'autre côté de l'océan quand elle était encore gamine. et jamais par choix. plus par besoin de se rapprocher des gens. mais son accent est resté. job elle livre des pizzas la nuit, bosse au coffee shop l'après-midi, et parfois se dit qu'elle aurait pas du arrêter ses études alors elle prend des cours par correspondance. et puis elle chante. une guitare à la main, un coeur dans la voix, et ses cordes vocales se mettent à vibrer, ses mains à gratter. quand elle chante, Paris, on oublie tout l'reste.. situation familiale une maman qui travaille tard le soir, un papa qui a disparu de la surface de la planète, (parti se taper des putes en Californie dirait Alex), une petite soeur avec qui elle a du mal à avoir une conversation de plus de dix minutes et un frère aîné sur qui elle a toujours pu et pourra toujours compter. situation amoureuse       (c'est le néant, ou alors c'est juste un truc sur lequel elle a griffonné pour essayer de tout oublier.) (une feuille arrachée d'un cahier, roulée en boule. des LA FERME, des TA GUEULE, des promesses en l'air, des trucs auxquels Paris ne veut même pas penser.) (elle va pleurer sinon, et Paris ne pleure jamais.) situation financière $ - un unique dollar qui se bat pour survire et rester en vie. orientation sexuelle la pizza. les jolies courbes féminines, et les corps sculptés des hommes. elle aime les gens avant de regarder s'ils ont des seins ou des pecs, elle aime les gens pour les gens. et puis de toute façon, elle cache ses sentiments. Paris, niveau amour, vous ne saurez jamais ce qu'elle ressent. avatar halsey ta queen de la vie.

hiding tonight Paris c'est l'électron libre qui a besoin d'amour, c'est la grande gueule qui cache ses sentiments. elle a besoin d'amis, elle a besoin d'amants, elle a besoin de savoir que quelqu'un pense à elle. mais elle s'arrange toujours pour faire fuir les gens, pour les repousser. elle vagabonde de rue en rue, ses écouteurs enfoncés dans les oreilles, en se promettant de n'être dépendante que d'elle-même. parce qu'elle a cette idée ancrée dans la tête qui lui dit qu'aimer, c'est pas bien. aimer, ça fait mal. c'est tout. alors Paris, elle reste avec le quartier, avec ses gars, ses cinq rayons de soleil, sa Cookie à elle. alors Paris, elle ne se confie qu'à Alex. ✻ féministe, la Paris, fière de ses idées. toujours garder la tête haute, elle le sait. toujours affirmer ce qu'elle est. toujours défendre ses idées. féministe, parce qu'on est tous égaux. féministe, parce que les femmes méritent les mêmes droits que les hommes. féministe, parce qu'il y a des privilèges que l'on se doit d'abolir. féministe, et elle te le hurlera à la tête, elle lèvera son majeur à la société si jamais elle estime que c'est à faire. engagée, la gamine. et jamais elle ne s'est mieux retrouvée que dans ces idées. ✻ musicienne, aussi. une chanteuse, une guitariste. sa gratte, c'est sa mère qui lui a offert pour son seizième anniversaire. elle n'avait jamais rien vu d'aussi beau, l’adolescente. à part Zadig, peut-être. quand elle a déchiré le papier, elle a commencé à pleurer. des larmes silencieuses qui roulent sur ses joues blanches. le sourire d'Alex, le sourire de Jenna, le sourire de sa mère. ils ont tous économisé pour sa guitare, tous mis la main à la patte. et Paris, elle l'a su et plus que jamais, elle les a aimé. elle a toujours chanté, Paris. elle a appris la guitare dans la maison du quartier, un cours gratuit tous les mercredis après-midi. et ça, pendant cinq ans. jusqu'à ce que son prof lui dise qu'il ne pouvait plus rien lui apprendre. alors c'est Paris qui a appris toute seule, avec Internet, avec des amis. avec une gratte jamais à elle. mais maintenant qu'elle à la sienne, tout est différent. elle joue tout le temps. elle chante à longueur de journée. et le pire dans tout ça, c'est qu'elle est douée. ✻ ils sont anglais, les Sanders. viennent tous du pays où on boit du thé, où on aime la famille royale et où on rajoute des « u » aux mots  en anglais. british, la Paris. arrivée à Vancouver quand elle avait cinq ans. arrivée à Vancouver parce que Papa avait été muté ici. Papa était muté souvent, d'ailleurs, beaucoup trop même. elle est née à Manchester, Paris. puis elle a découvert Londres, et puis Newcastle, et puis elle a traversé l'océan. on l'a arrachée de tous ceux qu'elle aimait, de tout ce qu'elle connaissait, pour la balancer dans une ville. un ville que son père a quitté quand elle avait sept ans. Alex, lui en avait dix et Jenna quatre. les trois gosses sans père, qui ne savent pas quoi faire. et leur mère qui se retrouve dans la galère, qui songe à retourner en Angleterre mais qui ne peut pas. quelque chose la retient ici. un rien, ou bien un n'importe quoi. ✻ Paris, elle aime l'aventure. elle aime partir, se casser. elle aime escalader les arbres et les murs et sauter de toits en toits. elle aime sentir l'adrénaline dans ses veines, elle aime savoir qu'il y a un risque, qu'elle ne fait pas ça pour rien. elle aime sentir que la vie ne tient qu'à un fil et que ce fil peut se casser grâce à coup de vent trop violent. pas masochiste, non, juste un besoin contant de pousser ses limites. puisqu'elle n'a pas d'argent, puisqu'elle n'a plus rien à aimer avec un cœur trop puissant, Paris prend des risques. Paris tente. peut-être qu'un jour Paris tombera et se fracassera. mais personne ne veut y penser, alors les gens tournent la tête dans la direction opposée lorsqu'ils la voient grimper. ✻ démarcation, pas faire comme les autres. ah ça non, jamais. Paris aux cheveux fous, dorés, bleutés, arc-en-ciel. Paris aux cheveux roses, courts, longs, multicolores. Paris qui aime changer, et puis après tout pourquoi pas. tout lui va, à l'anglaise, un rien la sied à merveille. puis Paris, quand elle marche dans la rue, elle s'habille toujours bien. par bien, j'entends rétro. j'entends vintage. j'entends qu'elle aime ses fringues. la plupart elle les trouve dans une friperie, et elle assume. une veste en jean délavée, un jean troué, un débardeur noir, et des docs déjà portées. ou des tee-shirts de groupe, en réduction quatre-vingt-dix pour cents, ou encore des chapeaux pas à elle, des casquettes à l'envers, des trucs divers, des shorts et des collants filés. ✻ pas de fric dans les poches de Maman, alors Paris s'est dévouée. elle était pas mauvaise au lycée ; une moyenne correcte, un bulletin qui satisfait. elle a fait trois ans d'études, un truc vite fait, puis elle a arrêté. parce que Maman galérait, qu'elle ne pouvait pas le supporter. alors Paris s'est faite engagée, un joli sourire sur les lèvres. prouver sa motivation. oui, elle était prête. lui fallait de l'argent coûte que coûte, et les gars savaient. elle bosse au coffee shop le matin, à la pizzeria le soir, puis bosse sa guitare aussi, et puis bosse sur internet aussi. c'est qu'elle travaille dur, la dame aux cheveux bleus. ✻ Paris, elle fume aussi. vous n'parlerez pas d'elle sans évoquer le paquet de clopes qui traîne toujours quelque part dans ses poches. elle fume depuis ses quinze ans, parce que ça faisait cool, ouais. parce que c'était bien. en soirée, tout le monde clopait alors Paris s'y est mise aussi. elle regrette, maintenant. si vous savez comment elle regrette… mais elle est accro, mademoiselle l'anglaise, et sans ses barres cancérigènes, elle est bien trop énervée pour tenir la journée. ✻ un vocabulaire un peu cru, des remarques qui sortent du fond du cœur. si elle sait très bien se retenir et bien parler, Paris est avant tout une fille honnête. elle ment mal, elle le sait, alors elle s'arrange toujours pour tout simplement éviter de dévoiler la vérité au lieu de la contrecarrer. parce qu'elle en a vécu des mensonges, elle en a bouffé, elle en a encaissé. Maman qui dit que Papa reviendra, Papa qui dit qu'il ne part que pour un mois, Alex qui lui souffle qu'un jour tout ira, que l'argent reviendra. elle a vécu dans un mensonge permanent toute son enfance et aujourd'hui, enfin adulte, l'accumulation de ces mots a créé un surplus. et elle, elle ne se sent pas de renchérir. ✻ puis il y a Cookie, aussi. Cookie la jolie, Cookie la merveille, qui est une part entière de la vie de Paris. Cookie qu'elle connaît depuis qu'elle a emménagé ici, Cookie qui lui a montré sa vie, à qui elle a fait découvrir la sienne. Cookie qui, comme elle, n'a plus de Papa. Cookie qui sait quand elle va, et quand elle n'va pas. Cookie pour qui elle serait prête à perdre la vie, à se prendre un bus ou à passer sous un train. Cookie pas très introvertie et Paris un peu cassée qui, l'une et l'autre, apprennent à vivre depuis qu'elles se sont rencontrées. des gamines qui osent se sourire sur un palier et une amitié qui, bien des années plus tard, continue de durer. si un jour Cookie part, s'en va, se casse elle aussi sur sa moto trop puissante, Paris ne sera plus rien. Cookie, c'est son dernier rempart contre la vie. (puis il y la bande, aussi. mais Cookie elle sera toujours plus que ses quatre autres bébés.) ✻

pseudo LYDIA.  prénom momo la street, Morgane pour les intimes.   ah bah non c'est l'inverse. âge    ton smiley préféré   (ça reflète mon swag intergalactique). la pizza, c'est bon ? c'est mon seul vrai love. c'est ma hlel la pizza    la couleur de tes chaussettes j'crois qu'elles étaient blanches à la base, puis c'est parti en vrille     ta chanson préférée dès que c'est halsey, que c'est fauve ou bien les arctic monkeys   sinon y a celle-là, elle mérite un prix nobel moi j'dis     scénario ? prélien de cookie, si elle veut bien de moi.   . un big up, un dernier mot ? LES VRAIS DIRONT MASHALLAH LES FAUX DIRONT PHOTOSHOP SISI  

Code:

<m>ashley frangipane</m>, paris sanders

- je t'aime.
- dis pas ça, dis jamais ça.
- pourquoi pas ?
- parce que ce que j'aime disparaît un beau jour. et moi, bah moi j'veux pas que tu partes. parce qu'elle serait nulle ma vie sans toi, Paris. elle serait atrocement vide.
- d'accord. alors j't'aime pas Zadig. disons juste que je n't'aime pas.

elle a seize ans, seize piges, seize balais. lui un peu plus, on ne sait plus vraiment. mais ils sont jeunes, encore cons, toujours adolescents. ils pensent qu'ils ont la vie devant eux, et même qu'ils ont raison. mais quand elle prend ses doigts dans les siens, qu'elle enferme la paume de Zadig contre sa main blanche, ça veut dire bien plus qu'un je t'aime. ça veut dire qu'elle sera toujours là, ça veut dire qu'elle l'aime, bien sûr qu'elle l'aime. il le sait, lui. ça crève les yeux qu'elle aime. elle le regarde pas comme elle regarde les autres. elle le regarde comme on regarde une oeuvre d'art, parce que c'est ce qu'il est à ses yeux : un putain de chef d'oeuvre.


- comment ça t'arrêtes tes études ? tu peux pas faire ça, Paris. Paris écoute-moi, tu peux pas faire ça. on trouvera une solution, c'est pas grave... tu peux pas faire ça. fais pas ça, s'il te plait.
- on a besoin d'argent, Alex. faut que je bosse, tu m'entends. que je bosse.
- mais c'est à moi de faire ça, pas à toi. c'est moi l'aîné, c'est moi qui devrait...
- ta gueule. tu restes en droit, et quand Jenna aura l'âge elle étudiera.
- c'est la faute de Papa.
- on s'en fout de qui s'est la faute. je reprendrais les cours plus tard.
- la musique ?
- j'arrête pas. jamais.


- il est parti.
- qu'est-ce que tu racontes ?
- Zadig est parti.
- je comprends pas.
- il est loin.
- non. non, c'est pas vrai. tu dis de la merde.

Zadig est parti, Zadig est parti, Zadig est parti.
non, non c'est pas possible. il ne l'aurait pas laissé tomber comme ça. il ne l'aurait pas abandonnée... et après tout, pourquoi pas. Paris pleure, Paris décroche son portable, compose le numéro de l'impossible. Paris attend, puis elle entend, Paris entend sa voix et comprend que Cookie a raison.
Zadig s'est barré sur son Harley.