Quand elle a ouvert la bouche et en la regardant faire, Chester il avait directement comprit qu'il allait pas pouvoir partir comme ça. Il devrait jouer la pute. Sa pute. La pute d'une riche, ça le dégoûtait. Mais bordel en même temps c'qu'il en avait envie. S'il devait se faire du fric en jouant le soumis et en baisant avec elle c'était pas grave, il le voulait ce fric, il en avait tellement besoin. Et il voulait pas partir en même temps, ouais putain il voulait rester avec elle. Mais pourquoi il était autant attiré par cette pétasse ? Il comprenait pas et ça l'troublait le petit. Chester c'était pas l'genre de mec à être attiré par qui que ce soit. Pourquoi est-ce qu'il l'était à ce point par une putain, par une rousse ? Cent cinquante pour la baiser. Deux cent si ça lui plaisait. Putain il savait même pas quoi faire, il avait beaucoup de mal à se décider et finalement il avait soupiré. Ouais, elle avait gagné, et il comptait pas lui faire comprendre mieux que ça. Il avait attrapé les billets de la rousse, de sa main, et il les avait mit dans la poche arrière de son jean. Puis il s'était remit à côté d'elle, enfin à côté ? Plutôt dire au dessus, cette fois sans violence. Il allait la fermer dans le sens où il allait pas la critiquer ou continuait ses piques aussi méchantes que désagréables. Pour lui autant qu'pour elle, il aimait pas sortir des trucs méchants mais c'était presque quelque chose d'inné, il faisait même pas attention à ce qu'il disait et c'était même plus lui qui contrôlait sa bouche. Sauf là, là il avait parlé moins froidement et même qu'il y avait une once d'un sentiment agréable dans sa voix : la gentillesse. C'est agréable, la gentillesse, non ? « T'as gagné. Et pour autant je pourrais le faire autant de fois que tu le voudras. » Ouais c'était une pute, Chester, il jouait clairement les putes, mais pour une fille comme elle, belle en plus de ça, il pouvait dire non en aucun cas. Deux cent balles, il pouvait pas refuser. Putain elle savait quelles cartes jouer pour le faire craquer. Elle avait comprit qui était Chester, ça l'tuait. Comment elle pouvait comprendre qui il était ? Comment elle faisait alors que lui même il l'comprenait pas ?

Quand elle a parlé, il a eu c'te putain d'envie de la faire taire. Mais pas en la frappant ou quoi que ce soit, elle voulait s'faire sauter alors il fallait qu'il se mette dans ce mode-là. Il était le genre de mec à pas aimer les mots inutiles dans ces situations et clairement, ses mots étaient inutiles, mais il allait pas la faire taire et même il comptait lui répondre. Moins vulgairement que les autres fois où il lui avait parlé pourtant, parce qu'il avait envie de la laisser respirer un peu. Il était étouffant Ches, quand il se mettait à être violent, et il le savait c'est pour ça qu'il l'était. Alors finalement il lui a répondu d'une manière douce, euphémisme ou réalité on en savait trop rien sur l'coup. « Pour une fois que tu dis quelque chose sincèrement, est-ce que je dois être touché ? » Oui c'était une véritable question mais il n'attendait pas de réponse. Par preuve il avait posé ses lèvres contre les siennes, purement un acte sexuel mais moins bestialement que tout à l'heure, non cette fois il n'avait pas cherché à être cette putain de brute, il avait juste voulu l'embrasser et lui faire comprendre qu'il était prêt à faire ce qu'elle voulait, il jouait la pute. Bon sang ouais, et si sa famille avait su ça ils l'auraient foutu dehors plus tôt qu'à dix-neuf ans. Il avait finit par placer ses mains sous les cuisses de la rousse, cet acte juste purement sensuel qu'il faisait pour lui prouver un peu plus qu'il était prêt, il comptait pas reculer cette fois sauf si elle décidait de plus l'payer. Ouais si elle l'payer plus il la baiserait pas, simplement parce que c'était son avis et voilà. Il comptait pas la baiser gratuitement, absolument pas. Même s'il avait envie d'embrasser ses lèvres, parce que ses lèvres lui donnaient envie, ses lèvres rouges qu'il avait envie encore de goûter même après l'avoir justement embrassée. Parce qu'il voulait toucher sa peau, encore et encore, parce qu'elle avait la peau douce et que ça lui plaisait, il avait l'impression de pouvoir caresser chaque parcelle de son corps et c'était ce qu'il aimait. Parce qu'il voulait sentir son odeur, enivrante, douce, envoûtante, parce qu'elle l'hypnotisait cette odeur. Parce qu'il voulait passer ses doigts dans ses cheveux roux, qu'il voulait l'entendre pendant qu'ils le feraient, parce qu'il voulait. Parce qu'il la voulait. Et bon dieu il commençait déjà à être obsédé par elle, Méabh McFly, riche pétasse qui se prenait pour une princesse. Douloureuse obsession.

Fallait croire qu'elle avait profité d'un seul moment de faiblesse de la part de Ches pour totalement retourner la situation.  Mais il comptait pas se laisser faire, il allait probablement lui faire croire que si mais c'était pourtant absolument pas l'cas. Elle le payait pour la baiser, pas pour jouer. C'était con, mais il voulait même plus rester avec elle une seule seconde de plus. Il se sentait déjà assez sale comme ça d'avoir pu penser la baiser ou même d'avoir pu l'embrasser. Petite pétasse de riche, il la haïssait actuellement au plus haut point et c'était le point qu'il fallait pas chez Ches. Il l'a simplement regardée lorsqu'elle s'est mise au dessus de lui. Florrie. Florrie, ce nom qui revient dans sa bouche comme si c'était qu'un nom comme les autres. Il avait envie de la frapper sur le coup. Comme si c'était Florrie la réponse aux questions qu'elle avait. Petite garce, elles avaient au moins un point en commun. « Tu veux des réponses à tes questions, j'me trompe ? » Il a finit par sentir ses doigts dans son cou, c'était genre le seul endroit de son corps où il était aussi sensible et c'était pour ça qu'il voulait pas qu'on le touche. Alors il lui a attrapé les poignets et il lui a reculé ses mains. « Florrie c'est le nom de ma garce d'ex, qui a cru qu'elle pouvait s'mettre en couple avec moi pour me tromper juste après. » Tout dit en douceur, ça s'était pas passé comme ça. Il voulait juste paraître plus fort qu'il l'était. Il comptait pas lui dire qu'il avait pas voulu y croire, qu'il voulait oublier les odeurs masculines qu'il sentait sur elle à chaque fois, qu'il voulait oublier les faux baisers qu'ils se donnaient parce qu'il savait absolument tout. « Florrie, c'est la pétasse qui a réussi à m'faire être gentil une seule fois pour essayer de totalement me détruire. J'espère que t'as tes réponses, parce qu'elle t'en donnera certainement pas sur moi. » Il comptait lui dire la plupart des choses, à la McFly, et il allait s'barrer, il voulait plus d'elle. Alors il l'a repoussé de sur lui, et plutôt brutalement. Il a récupéré son haut et il se l'est remit, pour bien lui faire comprendre qu'il allait pas la baiser. Il allait s'barrer, et de toute façon avec ses baisers et gestes elle avait réussi à briser toute la confiance qu'il avait en lui. « J'pense que c'est dur pour elle de parler à une pétasse de riche d'son ex qui a tenté de la tuer. Et maintenant même j'me demande pourquoi quand j'ai tiré j'ai pas visé plus haut. Continue à essayer de t'introduire dans ma vie et j'ferais pas la même erreur avec toi. » Ou comment dire qu'il a tiré sur son ex, parce qu'elle l'avait trompé, plusieurs fois, parce qu'elle l'a totalement brisé et qu'avant il aurait pas fais ça. Il était p't'être un mauvais garçon avant, mais il était pas méchant. Maintenant, il était méchant, c'était fini les périodes de gentillesse. Il a finit par s'approcher de la porte et il s'est tourné vers la rousse. « Tu peux garder ton fric, j'coucherais pas avec toi. » Et puis après il a ouvert la porte, il s'en foutait qu'elle soit à poil, tant pis pour elle après tout. Et il est juste sorti d'sa chambre d'hôtel de riche. Blessant d'sortir de cette façon. Être pauvre il s'en fou, être mentalement brisé juste pour avoir embrassé cette pétasse, ça il s'en fou moins.