I'M NOT SORRY FOR BEING SUCH A TWAT une latte, un verre, le ciel assombri et le bruit étouffé de la musique de la boîte de nuit dont tu viens de sortir. ta tête bourdonne encore, et c'est à peine si tes yeux suivent tes pas. tu finis le fond de ton verre et tu le lances contre le sol, fracas venant perturber le calme de la nuit. le froid te mords violemment, alors tu glisses l'une de tes mains dans ta poche et tu trembles sans rien dire. ta cigarette terminé, tu l'écrases au sol puis tu regardes ton téléphone. 10 appels manqués, 20 sms. et merde. incapable de répondre quoi que ce soit, tu frottes tes yeux fatigués, passes une main dans tes cheveux bouclés et décoiffés, bailles. ce soir, pendant une heure ou deux, tu t'es sentis vivre, et c'était vraiment le paradis. des filles te regardaient toi, te touchaient toi. tu aimes être au centre des regards. mais à présent, tout redescendait, et la seule chose qui restait, c'était ton envie de vomir. réduis à l'état d'un misérable zombie animé par l'envie de dormir pendant des jours et des jours, tu ne penses même pas aux quelques coeurs que tu as consciemment brisé et tu éteins ton téléphone.
tes pas lents et épuisés te guident devant chez ta soeur, svea. tu sais qu'elle t'acceptera, de toute façon, tu ne comptes pas lui laisser le choix. manquant de t'écraser contre la porte, tu sonnes, un nombre de fois incalculable, comme le harceleur que tu peux être.
tout c'que tu veux, c'est t'étaler contre ton lit, effacer le monde autour de toi, et vivre une nouvelle fois le lendemain.