partie libre
t'es pressée contre un mur, une fois de plus.
il t'a plaquée au mur en pressant son corps contre le tien.
une main froide, sous ton tee-shirt, contre ta peau brûlante, une fois de plus.
une main sur ta gorge, pour t'empêcher de bouger, pour te convaincre de lui obéir,
et l'ultime refus.
son souffle sur ta nuque, sa respiration contre ton oreille.
« laisse-toi faire, pour une fois. »
toujours les mêmes paroles, toujours la même demande. mais tu refuses encore, tu ne lui céderas jamais. il peut toujours crever. tu te mets face à lui en restant collée dos au mur. tes mains se perdent dans ses cheveux et tu te mets sur la pointe des pieds pour choper ses lèvres entre les tiennes. tu l'embrasses, tu caresses ses cheveux, tu le chauffes.
mais lorsqu'il entreprend de t'ôter ton pantalon, tu repousses son torse de tes deux mains avec un rictus coincé au coin de tes lèvres charnues.
tu t'éloignes ensuite en riant.
« si tu veux baiser, va chercher une de tes nombreuses garces en chaleur. »
toi t'en veux pas de ça, même si ton corps le réclame souvent. quand tu passes près d'un bel homme, quand cet homme-là te plaque ainsi pour abuser de tes courbes, parfois tu sens que tu vas céder. t'es souvent proche de tout laisser tomber. mais tu penses au seigneur, et tu te reprends, t'as pas le droit de flancher.
tu peux être obscène, tu peux être grossière, tu peux te frotter aux hommes, mais jamais les laisser te posséder.

c'est ainsi que tu vis. en flirtant avec la tentation, sans jamais y céder, jamais renoncer.

tu prends alors une veste, l'enfile, et sors.
tu vas t'occuper de tes chiens, les nourrir, les câliner, graisser leurs pattes, et surtout leur apporter tout l'amour que tu ne pourras jamais donner à un homme.

elle est arrivée ici en stop, et elle repartira en stop, un jour.
quand elle aura trouvé le moyen d'emmener ses chiens avec elle.