ça se rapproche quand même d'une certaine forme de bonheur. il me fait rire. il me fait sourire. j'essaye de le percer. il est tellement contrasté. il parle de mort avec sa gueule d'enfant, puis me dit très sérieusement, l'truc le plus naïf que j'ai entendu. mais, c'est mignon. et puis j'lui en veut pas, c'est normal de pas savoir qu'avec moi c'est les montagnes russes. mais quand même, ça me fait sourire. et j'crois que ça se voit. puis là j'entend ça, et l'sourire il tombe comme ça. y a pas de belle gueule ou non pour mourir tu sais ? chacun de nous ici peut crever de milles et une façon ce soir, donc si je veux me noyer dans la flotte, c'est mon problème, pas le tiens. j'détourne son regard et j'réflechis. bien sûr qu'il a raison. tout le monde peut mourir. ce soir. ces mots font leur chemin. et soudain j'me pose alors une question cruciale. j'regarde le ciel, et j'comprend pas. j'le regarde lui, j'le fixe même, il doit me prendre pour un fou mais c'est pas grave et j'comprend pas. il est bête c'est ça ? je comprend vraiment pas. alors j'lui demande j'comprend pas, si on peux mourir ce soir pourquoi t'es pas entrain de danser, puis essayer d'baiser ? tant qu'à mourir, autant finir sur une note positive, et dire merde à ta vie ?

c'est plutôt drôle quand on y pense. pourquoi finir sur une bonne note ? ce n'est pas ça qui nous fera aimer la vie à nouveau n'est-ce pas ? alors à quoi bon se fatiguer. j'étais surement bien trop pessimiste aux yeux des autres, mais pour ma part, je dirais simplement que je suis réaliste. seulement réaliste. je n'avais pas réellement envie de crever ce soir, c'était seulement une façon de parler, après tout, c'est la seule chose que nous pouvons faire maintenant. ses mots raisonnent dans ma tête, je cherche irrévocablement une réponse convenable à tout ça, mais rien me vient. la colère me monte et je me redresse, cherchant à abandonner l'inconnu avant de finalement me tourner à nouveau vers lui, la détermination étant désormais présente dans mon regard. c'est une obligation de servir de pute aux autres c'est ça ? parce que faut me le dire, dans ce cas, au lieu d'être là, autant mieux vaut finir sur un trottoir et faire payer son cul ! ça sera certainement plus bénéfique qu'une simple baise sur la plage ! y aura au moins le mérite d'avoir récolté quelque billet avant de crever comme une véritable merde. je soupire longuement, certainement fatigué par la situation avant de glisser mes mains dans mes poches, fixant l'inconnu avec tout autant de détermination. faire la fête ce soir ne nous offrira pas une meilleure vie. ni à toi, ni à moi. donc pourquoi prétendre le contraire, tu me comprends pas, mais je ne te comprends pas non plus.

les mots qu'il crachait tel un venin venaient se déposer sur ma peau. je n'ai aucune honte de ce que je fais. c'est rien. c'est que du fric. j'aurais très bien pu être barman, c'était la même. mais j'étais plus doué de mon cul qu'avec des verres, et puis ouais, ouais ça payait mieux aussi. j'suis pas la pour gagner du fric à tout prix. ici, ça sert à rien. tu finiras forcement par le perdre. nan, tout était pour nae. tout était pour cette sainte femme. alors oui, j'vend mon corps. alors que j'pensais lui ne faisait qu'en rajoutait. l'absurdité de ses propos était à leur apogée. tu veux pas te l'admettre parce que tu te penses surement supérieur à cette masse là. ouais, la masse des gens qui prennent une bonne cuite et que ça amusent. parce que breaking news boy, on s'en fout de s'offrir une meilleur vie, on s'amuse y'a rien d'autres alors stop t'es réflexion philosophique à deux balles et bouges toi. j'étais pas du genre à m’engueuler pour un rien. ni à chercher la merde. ni même à gueuler en publique lorsque quelqu'un me pousse. nan, j'suis plus du style à laisse couler mais faut pas trop pousser. au final, j'lui en voulais pas, j'étais énervé contre ses pensées débiles. il pense que tout est déjà perdu. et il doit à peine avoir plus de vingts ans. ça me fait de la peine. ça m'énerve. j'voulais pas voir ce gars en déprim' pas aujourd’hui, j'me l'avais promis mais j'me dis que c'est peut-être peine perdu. alors j'lance ma dernière cartouche.tu sais quoi ? j'suis une pute. ouais, j'fais l'tapin et pourtant j'me sens moi misérable que toi qui t'maudit d'vivre au lieu d'profiter d'une belle soirée. essaye pas de changer ta vie. essaye de changer ta soirée. peut-être qu'elle te changera la vie.

Spoiler:

je faisais donc parti de ce genre de personne qui parlait sans réellement faire attention. une véritable merde. vomissant des paroles surement blessantes pour autrui. honteux de mon comportement, je finis par me remettre aux cotés de l'inconnu, soupirant longuement alors que je venais à baisser la tête. un véritable chiot à qui l'on fait la morale, voilà à quoi je devais surement ressembler. minable. je ne sais plus quoi penser, ni quoi faire. au fond, il avait raison, tout comme j'avais raison. chacun de nous disait une part de vérité, mais au fond, il fallait l'avouer, personne ne savait ce qu'était réellement la vie. je finis par accorder un faible regard sur mon vis à vis, toujours aussi honteux par mes précédentes paroles. je suis désolé. au fond, si il devait faire tout ça, c'est surement parce que lui aussi avait une vie de merde non ? on était donc dans le même panier. la seule différence est que j'aurais surement préféré avoir sa vie à lui, plutôt que celle que je porte sur le dos depuis des années. je ne sais pas si mes excuses suffiront à lui faire comprendre que je n'avais rien contre lui et qu'à mes yeux, ce genre pratique était loin d'être une honte, m'en fin. je veux faire semblant. même pour une soirée, je veux pas. ça m'apportera qu'une dose de mauvais espoir et j'ai assez donné dans ce genre de conneries. mais si toi, tu veux te glisser dans la foule et t'amuser, vas-y, je te retiens pas, après tout, c'est pas moi qui est venu voir l'autre en premier.

il était tellement craquant. ses excuses étaient, réels, sincères, il se sentait vraiment mal pour ses paroles, je le voyais. c'était touchant. et ça ne faisait qu'accentué cette impression que j'avais de lui, à double face. c'était troublant. un sourire s’esquissait sur mes lèvres. au fond, ma colère n'était pas vraiment dissipée, elle était presque plus grande maintenant. maintenant que je voyais ce visage s'excuser. j'étais énerver. pas contre lui, mais contre cette vie et ce monde qui avais obligé ce gosse à avoir d'aussi terrible pensée. à l'instant où je pensais à cela il prononça ces mots, comme une prière, comme une supplication. il s'agit pas d'faire semblant, d'croire qu'on aura une meilleure vie. il s'agit d'oublier le temps d'une soirée. surtout celle la. alors fait moi plaisir. amuse toi ce soir et promis demain tu pourras retourner à tes pensées morbide, juré. et là j'sais pas pourquoi, mais j'lui prend la main, j'le lève et commence à l'entraîner vers la piste avec moi.

si ça n'en tenait qu'à moi, j'aurais fuis cet endroit depuis un bon moment maintenant. si il n'y avait pas eu ce mec là, je serais déjà dans les bras de morphée, définitivement. si je n'aurais pas bu avant de venir ici, je ne me serais jamais retrouvé ici, à parler avec un inconnu. je serais simplement resté chez moi, enfermé à broyer du noir, comme à a mon habitude. ses mots n'ont aucun effet. je reste impassible, sans sourire, ni même le fixer. je le laisse simplement m'emporter dans cette foule étouffante. je n'aimais vraiment pas rester bloqué dans une masse d'être humains comme ça, c'est donc par réflexe que je serre un peu plus sa main, me laissant guider dans la foule tout en gardant la tête baissé.je suis pas vraiment sûr d'être de bonne compagnie actuellement. malheureusement. je ne savais si c'était bon ou mauvais et bien que ses derniers aient eus en moi une drôle de sensation, je garde le silence, ne sachant plus réellement quoi dire pour lui tenir tête. dans le pire des cas, je trouverais bien un moyen de me mêler au reste de la foule pour l'abandonner et lui éviter ma mauvaise compagnie pour le reste de la soirée.

houna soupire, ses claquements de talons inaudibles sur le sable fin de vancouver se fond dans la tension ambiante, la chaleur des carcasses qui s'entrechoquent, les éclats de rire qui s'envolent. "pute, t'es où ?" le téléphone de houna vibre, son soupir résonne en rythme. elle peine à marcher dans ses talons presque plus grand que son corps frêle, elle fait danser son regard sur chaque corps, dans l'espoir de trouver hypsoline, ou une proie à capturer, dans laquelle s'abandonner le temps d'un soir. son coeur manque soudain un battement, mick au loin. elle s'approche, hypnotisée, jeune jouvencelle aux traits purs salis par ses sentiments de dépravée. même dans cette nuit plus obscure que les pensées d'houna, elle pouvait percevoir cette rage qui l'étranglait d'une main forte depuis bien trop longtemps. il doit la voir. absolument. elle veut être désirée, adulée, faire trembler les corps et les coeurs sur le dancefloor en sable fin. son corps à lui, contre son coeur à elle.  faisant mine de ne pas le voir, elle trace sa route, impassible, hautaine, froide. remarque la mick. tu n'vois donc pas qu'elle ne brûle que pour toi.
et hypsoline, perdue entre cette bande de fauchés, de moches, de gros, d'incapables. houna lâche un rire, avant de s'élancer vers sa meilleure amie. la pute est enfin là. j'vois que t'avais vraiment besoin de moi, vu les vieux lourds qui rôdent autour de toi. elle lâche un rire, avant d'attraper la bouteille de bière emprisonnée dans les doigts fins, brisés d'hypsoline et en boire la moitié d'une traite. bon, on fait quoi ? ça te dit pas d'aller danser avec des p'tits gars ? style les deux asiats là-bas. (zephyr et jae) elle pointe les deux jeunes hommes, d'un simple mouvement de menton, semblant épris dans une conversation plus que passionnante, avec une pointe de défi dans les yeux. j'ai envie de m'amuser avec eux. ça va être bien drôle je sens. houna jette un dernier regard aux deux asiatiques, avant de détourner ses yeux vers mick. fauve en cage, terrassant sa proie, un pauvre minable, couché sur le sol, plus un geste. son coeur loupe un battement. mick, remarque la, elle et ses courbes à en faire raidir l'échine des plus beaux garçons, ses yeux aux couleurs des océans du monde dans lesquels on rêverait de se noyer. mick, mick, mick.