Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez

LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau

Invité


Invité

LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau Empty
MessageSujet: LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau   LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau Icon-clockMer 16 Déc - 17:00

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

   
un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau
   

   
Elle est toujours là, la douleur, l’angoisse, comme une épine glissée juste sous la peau et qu’on ne peut retirer, comme un milliard de petits bouts de verres plantés dans le cœur, des blessures qui ne cicatrisent jamais, qu’on ne saura jamais soigner. Il y a le manque, toujours cette putain de sensation à la con, celle qui t’empêche de dormir, qui te donne envie de te jeter dans le fleuve, cette putain de sensation à la con qui te massacre le cœur, qui te bousille tout entier, qui te prend toute ta force, toute ton énergie. Les rêves sont devenus cauchemars, les espoirs ont tourné à l’angoisse. Et après avoir hurlé jusqu’à t’en déchirer les poumons, après avoir donné tout ce que t’avais dans ces putains d’appels au secours… tu n’es plus qu’un tas de débris humains, des restes de toi complètement piétinés, des morceaux que tu devrais ramasser et réparer mais tu n’y arrives pas. Tu es vide. Plus aucun sentiment. Tu vis mais tu ne vis pas vraiment. Tu souris mais ce ne sont pas des vrais sourires. Tu marches mais tu n’avances pas. Tu pleures mais ce ne sont même plus des vraies larmes. Ton cœur bat mais c’est juste à cause de la dope que tu viens de prendre. Tu t’accroches à ce que tu peux. A celui ou celle qui saura te garder en vie. C’est juste l’histoire d’une étreinte, d’un regard, d’un mot, d’une nuit dans les bras d’un inconnu, d’un orgasme simulé, du parfum masculin au petit matin. Et ce soir, Lisa compte oublier encore, oublier à quel point elle a mal, oublier qu’il ne reviendra jamais.

Elle voulait éviter les lumières, Lisa, parce que ça lui donne encore plus envie de vomir que la téquila, de voir les gens rire et s’aimer, de voir autant de bonheur autour d’elle, alors qu’il n’y a plus la moindre couleur en elle. Mais sa meilleure amie l’a embarquée de force, elle lui a dit que ce soir, elles iraient au festival, que ça lui changerait les idées, que ça lui ferait du bien. Peut-être même que ça la ferait sourire. Lisa n’était pas trop d’accord, et puis finalement, elle s’est prise au jeu. Les deux amies sont d’abord allées au concert de rock de la soirée, elles ont sauté, dansé, elles ont pris un peu d’ecsta pour faire battre leur cœur, pour pouvoir rire et chanter avec la foule, pour pouvoir oublier qu’il fait noir, en dehors des lumières. Et puis elles ont continué à boire, après le concert, se mêlant à la foule déchainée, aux éclats de voix et à la chaleur humaine. Lisa passe réellement une bonne soirée, elle est contente que son amie l’ait forcée à venir.

Et puis tout bascule. Le shot de tequila de trop. Plus rien n’est stable ni solide ni réel pour Lisa, tout bouge et le sol semble tanguer tel le pont d’un bateau perdu en pleine tempête dans l’océan. La vision de la jeune fille devient floue, parsemée des éclats de lumière vive des feux d’artifice au loin, mais elle n’entend plus rien, les voix, les sons, la musique sont loin, tellement loin. Et son amie a disparu, elle a dû la perdre au milieu de la foule. Mais ce n’est pas ce qui semble inquiéter Lisa, non, elle commence à se sentir oppressée par le monde, elle a du mal à respirer, elle a de nouveau envie de vomir. Elle cherche désespérément une sortie, une faille dans le bloc de gens. Elle parvient à se repérer sans trop savoir comment, et puis elle se met à courir en bousculant les gens. Elle manque de tomber à plusieurs reprises mais se rattrape de justesse. Elle court jusqu’aux premiers arbres de la forêt et s’enfonce un peu dans celle-ci. La pénombre et le calme lui font du bien, mais elle ne se sent plus du tout euphorique. L’ecsta ne fait plus effet, l’alcool lui est mauvais. Lisa stoppe brutalement sa course agrippée à un tronc d’arbre, se plie en deux et essaie de se faire vomir. Mais rien à faire, elle a toujours mal, plus mal que jamais, ça ne s’en ira jamais, même avec toutes les drogues du monde. Alors Lisa s’effondre à genoux et laisse les sanglots s’emparer d’elle. Elle ne sait plus où elle est, et en cet instant, elle a même du mal à réaliser qui elle est vraiment. Elle sait juste qu’elle se dégoûte, qu’elle aimerait disparaitre pour toujours.

Lisa reste un moment à pleurer bruyamment, et puis lorsqu’il n’y a plus de larmes dans son corps, la jeune fille se redresse et s’adosse au tronc d’arbre en respirant à grandes bouffées. Elle attend que les effets de l’alcool s’estompent un peu avant de se relever et de partir à la recherche de son amie.

Et là, les yeux fermés, recroquevillée dans le noir, elle ne songe qu’à lui, son bourreau des cœurs, celui pour qui elle se rend malade toutes les nuits.  

   
© charney
Revenir en haut Aller en bas
https://madsounds.forumactif.org/t1114-moe-flores https://madsounds.forumactif.org/t480-you-re-so-dope-your-love-is-so-deadly#4848 https://madsounds.forumactif.org/t1115-dieu-est-un-fumeur-de-hava
Moe Flores
Moe Flores


LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau Large
we kissed until our lips felt swollen

MESSAGES : 225
DATE DE NAISSANCE : 12/10/2000
NAME : léanna, kush coma.
CRÉDITS : @kusotama.
JOB : saxophoniste au bar miteux du coin.
COEUR : bordel émotionnel.
mad sounds in your ears

LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau Empty
MessageSujet: Re: LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau   LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau Icon-clockVen 18 Déc - 18:35

la nuit semble s'éveiller, et hurler à la même cadence de ces adolescents déchaînés aux veines où coulent les merveilleuses substances hypnotiques. les carcasses ondulent les unes contre les autres, plus rien n'existe à part eux, misérables brillant autant que les révérbères morts et crades de downtown eastside. moment inoubliable, gravé au fer rouge dans l'esprit de river, des images qui défilent, et qui tournent et se retournent autour des arbres bien trop immense pour un sale corps de lâche qu'est le sien, on ne sait plus qui fait tourner les têtes, les hanches embrasées, ce liquide hypnotique, ou juste l'esprit torturé de ces corps morts. river range son matériel dans le car, avant de profiter de la nuit afin d'alimenter ses euphories. il était bien huit heures du soir lorsqu'il commençait à chanter pour la première partie du concert des arctic monkeys; vingt-deux heures lorsqu'alex turner a prononcé ses au revoir, déchaînant une centaines de furies assoiffée du sex-appeal du chanteur, et maintenant, river tangue entre la réalité et ses idées noires. y'a trop de bordel qui coule dans ses veines, y'a trop de bordel dans sa tête depuis longtemps. il lance un geste de main à paris, l'autre membre de son groupe de musique, qui s'inquiétait sincèrement pour son état, y'a un "non, t'inquiète, ça va, j'vais me balader dans la forêt prendre l'air, j't'assure que ça va" et il s'en va, il manque de s'casser la gueule plusieurs fois, il s'prend quelques troncs en pleine gueule, mais "t'inquiète, j't'assure que ça va". au milieu de tous ces gigantesques arbres qui se mouvaient au rythme du vent, comme pour imiter les festivaliers sur l'immense dance-floor qu'offrait le paysage, river s'effondre, couché sur le sol, la fatigue ou l'alcool qui s'empare de ses muscles. il sursaute lorsqu'il aperçoit cette blonde dont les larmes se reflétaient sur la lune, ou le contraire, il sait jamais, ce qui suffit à le faire redresser d'un seul coup. holy fuck putain j'ai eu peur. il rampe difficilement vers l'arbre d'à côté à un mètre ou deux d'elle. il était trop bourré pour avoir un minimum de compassion pour elle, il se contentait juste de faire basculer son regard vers la lumière aveuglante émise par la lune, et ses yeux dont on percevait le bleu à travers le brouillard de larmes. il arrive à se souvenir de cette fille, dans la foule lorsqu'il grattait les cordes de sa guitare. leur regard se sont croisés. elle était mal, cherchant un chemin dans cette foule oppressante, vers la sortie, vers le paradis. j't'ai vu au concert, 'fin la première partie. t'avais l'air mal. sans déconner, elle était mal, bravo river. t'as besoin de te confier, j'sais pas, c'est plus facile de tout déballer à un inconnu parfois. autant être sincère, j'suis tellement torché que j'entendrais sûrement la moitié de c'que tu diras, mais t'inquiète. aucune compassion. aucune attache. sa langue fourche deux ou trois fois en une phrase, il s'est noyé dans l'océan de ses yeux, il n'arrive à rien d'autre à part battre ridiculement vite les paupières. il se dit être totalement différent de son frère mickey, il cherche à s'éloigner de lui le plus possible, mais la vérité est que river ne vaut rien. le liquide coule dans ses veines, maintenant le fauve est libéré, plus rien ne retient la lâcheté en lui. jeune et con qu'il disait être, sauf qu'aujourd'hui, il est trop vieux pour être con.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité


Invité

LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau Empty
MessageSujet: Re: LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau   LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau Icon-clockMar 22 Déc - 22:54

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

   
un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau
   

   
Sa voix la fait sursauter. Elle ne l’a pas entendu arriver. Toujours imbibée d’alcool, elle ne sait pas lequel d’entre eux est le plus mal. Mais elle croit le reconnaitre. Elle l’a vu plus tôt, dans la soirée. Il lui semble même qu’il s’agit d’un des types qui donnaient un concert. Elle s’en souvient car elle aimait bien sa façon de chanter, comme s’il faisait l’amour à la musique. Et Lisa, elle aime la musique. C’est la deuxième chose qui la fait vibrer, qui la fait se sentir en vie. Encore plus pendant des concerts comme ça, lorsqu’elle se perd dans l’euphorie, l’ambiance, la foule, la chaleur, les lumières, les éclats de rires, les cris, les sifflements, la joie, la vie. Lisa tente de croiser le regard du mec sous la lueur de la lune, ses yeux sont vitreux, et elle se dit qu’elle ne doit pas être mieux, à cause de l’alcool, de la drogue et des larmes. « J’crois que j’suis défoncée aussi, répond-elle dans un rire. J’ai pas trop envie de parler, enfin si, mais j’veux pas parler de lui, j’veux plus en parler, j’voudrais qu’il ait jamais existé, tu vois ? J’voudrais le voir crever, ou au moins souffrir autant que je souffre. J’suis sûre que tu sais de quoi je parle. » L’alcool fait parler Lisa, peut-être un peu trop. Mais ce type l’a dit lui-même, il est trop torché pour capter la moitié de ses mots, alors elle se lâche. Peut-être qu’il a raison, peut-être que se confier à un inconnu est plus thérapeutique qu’on ne le croit. Alors elle continue. « Il m’a bousillée, tu sais. Il a pris mon cœur et il l’a massacré avant de me le rendre, et tiens Lisa, démerde-toi avec ça, démerde-toi toute ta vie avec ces lambeaux, avec ces morceaux de toi que tu ne pourras jamais réparer. Il m’a tout pris. J’ai même plus l’impression d’être en vie, tu vois, mon cœur ne bat qu’à cause de la dope que j’viens de prendre. » Elle sait qu’il comprend. Ce garçon est un artiste, et il est bourré, et il est allé se perdre dans la forêt, comme elle, et ça c’est une attitude de mec torturé, enfin, c’est ce qu’elle pense, qu’il doit lui ressembler un peu pour qu’il daigne s’adresser à elle, essayer de l’aider. « J’veux arrêter de morfler comme ça, continue-t-elle alors que de nouvelles larmes apparaissent au coin de ses yeux, mais j’sais pas comment faire. » Ils entendent au loin les éclats de voix des autres qui s’éclatent, des concerts qui continuent, des feux d’artifice qui explosent au loin. « Et toi alors, pourquoi t’es venu te perdre ici ? demande Lisa. Je te demande pas ton prénom, je risque de l’oublier, tu vois, j’suis aussi défoncée que toi. Mais tu peux me le dire quand même. J’pense pas que ce soit important. Et j’parle trop, putain, c’est bon, je me tais, je te laisse parler. » Après tout, lui aussi a peut-être besoin de déballer son mal-être. Et puis au moins, il arrive à la faire sourire un peu à travers ses larmes.  

   
©️ charney


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau Empty
MessageSujet: Re: LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau   LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau Icon-clock

Revenir en haut Aller en bas

LIBRE - un jour viendra nous aurons des rêves à nouveau

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MAD SOUNDS :: rps-