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noche (libre)

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MessageSujet: noche (libre)   noche (libre) Icon-clockSam 7 Nov - 14:26

le corps couleur de miel de soledad est enveloppé par la nuit, amoureusement, et elle se laisse bercer par les odeurs. il y a celle du pétrole, bien sûr, celle qui empoisonne, celle qui te prend aux tripes, celle qui fait tourner la tête. mais il y a aussi tous ces autres parfums indescriptibles, les métaux, les produits chimiques, tous ces parfums industriels qui donnent la nausée. mais soledad, elle adore ça. quand ses talons hauts claquent sur le sol de la rue, déserte et secrète, les images lui reviennent par milliers, toutes tellement vives, comme si ce moment ne s'était jamais complètement terminé. comme si le ciel étoilé de cette nuit-là ne l'avait jamais quittée, comme si ces horribles odeurs n'étaient jamais vraiment parties de ses vêtements, comme si les larmes qu'elle avait versé étaient encore sur ses joues. cette nuit-là, ils étaient deux sur la scène. deux acteurs un peu perdus, aux pas hésitants, aux mains qui tremblent. il y avait soledad, solaire, mais cette nuit-là, tout allait mal. il y avait zev, le voyou, avec ses égratignures et ses tendances kleptomanes, mais cette nuit-là, plus rien n'allait. une drôle de rencontre pour ces deux-là, un peu au hasard, dans l'intimité de l'épaisse obscurité. zev, zev, zev. ils étaient chamboulés mais ensemble, ils s'étaient retrouvés. quand leurs lèvres entraient en contact, avec quelques étincelles, ils se rappelaient. de leur nom, de leur visage, de leur histoire. mais on avait pris zev à soledad, soledad à zev, putain de système de merde, alors elle était seule, à nouveau. perdue. pas zev, putain, le monde entier sauf lui. prenez ma famille, prenez mon nom, prenez ma vie, mais ne me prenez pas zev. mais aujourd'hui, tout va enfin mieux. zev va sortir de prison, enfin, il ne faut plus que tenir quelques jours, quelques nuits, quelques vies. soledad, elle tourne en rond sans lui. alors, elle vient se balader là où tout à commencer, dans ces rues grises bordées de grands blocs de métaux, elle est cachée là, toute seule, seule avec zev. les larmes coulent sur ses joues, zev disait toujours que son visage c'était de l'art quand elle pleurait, par centaines, par milliers, zev, reviens vite par pitié. mais comme cette autre nuit, une silhouette se dessine difficilement sur le noir d'aniline du ciel. zev, c'est toi ? quelques pas qui se rapprochent. zev, c'est toi ? son coeur bat la chamade. zev, c'est toi ? elle court vers lui, elle ne sait plus ce qu'elle fait, il faut juste le rejoindre. mais quand elle se jette dans les bras de son zev, rien qu'à elle, quelque chose ne va pas. ce n'est pas lui. il n'y a pas l'odeur d'essence, de feu, de danger que zev porte. il n'y a pas son étreinte, presque violente, qui lui brise les côtes, à sol. ce n'est pas lui. elle fait deux pas en arrière, dévisage ce visage sans nom, caché par la nuit, et s'effondre. "zev ?"

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MessageSujet: Re: noche (libre)   noche (libre) Icon-clockVen 13 Nov - 20:39

orion il court, il court sans s'arrêter, sans se retourner. il n'a plus de souffle. mais il continue quand même. les yeux éclatés. les lèvres ensanglantées. et son rire raisonne entre les murs. un rire bancal, pas vraiment normal. il rit au lieu de garder son souffle. il épuise ses poumons inutilement. et un poing de côté vient bientôt l'assaillir, le faisant grimacer. il court sans savoir où il va. au hasard. il tourne dans une rue, puis une autre, il ne sait pas où ça le conduira. mais ça n'a pas d'importance. à cet instant, ce qui compte, ce n'est pas où il va. mais d'où il part. et de quoi il s'éloigne, le plus possible. tout est allé si vite. cette bande de mecs, des caïds. et orion, tout seul, qui rentrait simplement chez lui, il n'a pas pu résister. il a ouvert sa gueule, beaucoup trop grand, beaucoup trop fort et ils ont voulu la lui faire fermer. mais c'est pas pour ça qu'il fuit. il n'a jamais fait demi-tour face à la baston, même s'il n'avait aucune chance de gagner. non, après quelques coups plutôt mal accusé - ses lèvres et sa joue en témoignent - ce sont les flics qui ont débarqués. et orion, il a détalé. comme un pur-sang en pleine course. comme une gazelle poursuivit par le lion. il ne voulait pas finir la nuit entre 4 murs. il ne voulait pas appeler leo pour qu'elle le sorte de là, encore. il ne voulait pas que son casier soit rallongé. il ne voulait pas d'ennuis inutiles, tout simplement. alors avec la sagesse du dalaï-lama et la rapidité d'usain bolt, il s'était barré. et on l'avait coursé. on l'avit sommé de s'arrêter. au nom de la loi. tu parles. et quelle loi, d'abord ? il n'en avait jamais lu aucune. alors comment pourrait-il savoir de quoi est-ce qu'on lui parle, hein ? orion, il aimait bien faire preuve d'une grande mauvaise foi et d'une puérilité sans limite. ça lui donnait bonne conscience. pour peu qu'il en est une, de conscience.

y a plus de bruits de pas derrière lui. plus de cris enragés. plus de sommations de s'arrêter. rien que l'écho de son rire qui résonne sur les murs. à peine le bruit de ses chaussures sur les pavés. dégueulasses, soit dit en passant. il s'arrête, il respire comme un bœuf, appuyé contre ce qui semble être un réverbère. il respire tellement fort, qu'on doit bien l'entendre à des kilomètres à la ronde. il crache par terre, avec l'élégance d'un panda en tutu et il se remet à marcher. pour faire passer son poing de côté. et pour continuer à creuser la distance entre lui et la loi. mais à force de renifler, il se met à tousser. l'odeur qui plane ici est nauséabonde. il pose sa main sur sa bouche et échappe un râlement plaintif. ça chlingue sévère à vrai dire. ça lui retourne le bide, lui brûle la gorge et lui pique les yeux. il observe alors les lieux. rapidement, il comprend où il est. c'est pas l'endroit idéal pour finir la nuit, mais au moins, ici, y a peu de chance qu'on vienne le chercher. n'ayant pour autant nullement l'intention de s'éterniser dans le coin, il avance rapidement, dans l'espoir de sortir de là et d'atterrir dans un coin plus peuplé et qu'il connait.

clac. clac. il se fige. il n'est pas seul. ils l'ont rattrapés ? ici ? il refuse d'y croire. mais il reste sur ses gardes, méfiant. prêt à bondir et à s'enfuir, encore. n'ayant pas la moindre envie d'assumer ses responsabilités. il laissait ça aux adultes. le bruit se rapproche. clac. clac. clac. et ça ressemble à la démarche d'une femme. les talons qui claquent. le pas léger. rien à voir avec celui d'un policier. et dans la pénombre, il finit par distinguer une silhouette. il s'arrête et plisse les yeux. ouais, c'est bien une femme. il n'a rien à craindre. il s'apprête à l'interpeller mais il n'en a pas le temps. elle se met subitement à courir, droit sur lui. il fait la moue, étonné, pas certain de ce qu'il va se passer. quand, soudain, elle se jette à son cou et l'enlace. les gens sont plutôt accueillants dans le quartier, faudra qu'il pense à revenir plus souvent. mais il n'a pas le temps de lui rendre son étreinte que déjà elle le lâche, comme consciente de son erreur. "zev ?" demande l'inconnue. sa voix est comme brisée, déçue. et orion, il est pas trop fan de ça. nope, orion. mais tu peux m'appeler zev si moi je peux t'appeler kate middleton. il échappe un soupire rêveur et ajoute. j'adore les jeux de rôle. il précise. enfin, uniquement lorsqu'ils sont sexuels. il réfléchit un instant et il demande : c'est vraiment un prénom, "zev" ? ou t'es tellement bourrée que tu sais plus articuler ? non, franchement, y avait des gens qui s'appelaient zev ? ça ressemblait plus à la vengeance de parents frustrés bien décidés à ne jamais aimer leur enfant. il l'a scrute un instant, cette petite tête blonde toute frêle. elle est jolie, avec ses lèvres charnues. décidément, le hasard semblait adorer orion.


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