« Moi j'admire les gens qui savent parler, ceux qui savent comment dire les choses, qui ne se trompent pas de mots, qui savent comment dire adieu sans tuer. Moi j'admire les gens qui savent regarder et se laisser regarder, ceux qui savent soutenir les regards, qui ne se retournent pas, ceux qui voient les choses, ceux qui n'ont pas d'yeux défectueux. Moi j'admire les gens qui ne sont pas moi. »
un verre à la main, il a mit le whisky
il a bu une gorgée
et s'est assis sur le canapé en cuir devant la télé. et le grand sapin illuminé
il le regardait de temps en temps en souriant
un sourire étrange sur lui. ça paraît pas naturel, un sourire, sur pablo
c'est bizarre. il doit se forcer, sûrement, un peu, pour faire plaisir au paternel qui parle
et parle
encore
sans arrêt.
pablo sourit à maman qui amène les apéritif, il en attrape un, puis regarde à nouveau papa et suit ses discours de boulot bourse l’entreprise toujours. il sourit pour les parents, qui ont l'air si heureux
kieren est à la maison,
c'est comme si tout était redevenu comme avant. non?
il a serré la mâchoire
à quoi est-ce-qu'il pensait?
puis bu le whisky
et il a posé le verre sur la table.
sans parler
papa a allumé un cigare et a fait des ronds
avec la fumée
et en travers, il y avait deux gros points
bleus
comme les phares des voitures la nuit, en plissant un peu les yeux
les yeux de kieren
pablo arrêtait pas de les fixer.