Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez

lonely hands (rina)

Invité


Invité

lonely hands (rina) Empty
MessageSujet: lonely hands (rina)   lonely hands (rina) Icon-clockMer 21 Oct - 23:16

ses pieds foulent le gazon et mona est transportée. elle se souvient, loin, loin, quand elle était petite et à peine plus gamine. des images qui se confondent, violemment, du vert, du bleu, et toujours ces quelques notes chantonnées par un oiseau. "mona, à table !" elle n'entend pas, mona. elle est dans son univers de marguerites et de jonquilles. un insecte et le monde bascule, il faut vite qu'elle en observe chaque courbe, chaque point, chaque reflet, il faut vite qu'elle se souvienne de tout pour le noter plus tard. et puis elle sent le vent dans ses cheveux, le vent glacial et déchaîné qui fait danser ses mèches blondes, et puis elle sent l'odeur des fleurs, d'innombrables fragrances qui viennent caresser sa peau de lait. elle inspire profondément. c'est ça la vie. chaque douce étoile, chaque aile de papillon, chaque pétale de fleur. ses pieds foulent le gazon et mona est transportée. dans cette grande ville grise, il n'y a plus grand chose de son enfance. il n'y a que sa famille, mais ce n'est pas assez, et mona n'ose pas en parler parce qu'elle sait qu'aaron se mettrait en colère. mais putain, qu'est-ce que ça lui manque la nature. alors, elle vient se réfugier dans le parc public. l'espace d'une heure, elle peut remplir ses poumons d'un air pur. elle peut sentir la légère brise qui fait virevolter les feuilles d'automne. tout ça, en même temps, et c'est une explosion de joie dans son petit cœur fragile. les yeux fermés, elle se laisse aller au jeu des sensations, délicates, surprenantes. brutales. elle rentre dans quelqu'un et ça la fait sursauter, elle n'est plus seule dans sa campagne la petite mona, elle est dans cette grande ville hostile. "oups, désolée, je suis vraiment désolée. je suis bête. j'aurais du garder les yeux ouverts, mais c'est tellement agréable, enfin, non, je suis juste désolée. désolée."
Revenir en haut Aller en bas
Invité


Invité

lonely hands (rina) Empty
MessageSujet: Re: lonely hands (rina)   lonely hands (rina) Icon-clockJeu 22 Oct - 7:30

rigel il a son skateboard sous le bras et il observe autour de lui. il se trouve dans une mer de vert et de rouge, une mer sèche, avec le vert des brins de gazons qui piquent un peu parce qu'on est plus en été, et le rouge des feuilles qui font des acrobaties dans le ciel avant d'atterir. il aime bien venir au parc, juste pour voir. il retire sa cigarette de sa bouche et écrase le mégot sous sa chaussure. il sait qu'il devrait pas laisser ça sur l'herbe, mais le tabac à la base c'est une plante, donc au fond ça dérange pas vraiment. le parc, ça a toujours été comme un abri. ici, il n'a aucune responsabilité, il n'a qu'à s'étendre dans l'herbe et regarder le ciel. même si l'herbe est pareille partout, il y a un endroit qu'il aime en particulier. pour être sûr de retrouver ce petit espace sous un grand arbre, il regarde au loin, et il ne voit pas un corps qui frappe le sien. il est surpris. il baisse le regard et paire d'yeux qui s'ouvrent et des mots qui sortent de la bouche de la silhouette. mais il a pas vraiment le temps de lire sur ses lèvres roses. sauf le dernier mot. 'désolée'. mais c'est pas grave, elle n'a pas à être désolée, elle n'a rien fait de mal. alors rigel il fait un vague mouvement de main, pour dire que tout va bien, qu'il n'y a pas de soucis. rigel, il voudrait plutôt savoir ce qui a occupé son esprit comme ça, qu'est-ce qui l'a emmené aussi loin d'ici. parce que lui aussi, il voudrait bien s'échapper, des fois. il l'observe encore un peu, ses cheveux blonds emmêlés par le vent et ses yeux qui regardent loin, un autre paysage. rigel, il hésite encore mais pas longtemps. il sort son portable et il y écrit -t'as pas à t'excuser. dis moi, tu t'en allais où, comme ça, avec les yeux fermés?
il est comme ça rigel, il ne parle pas. il ne parle plus. il tend son portable à la silhouette venue d'ailleurs pour qu'elle puisse répondre, si l'envie lui dit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité


Invité

lonely hands (rina) Empty
MessageSujet: Re: lonely hands (rina)   lonely hands (rina) Icon-clockJeu 22 Oct - 11:27

quand mona commence à parler, les mots déferlent de ses lèvres, les lettres se bousculent et elle rougit, rougit, rougit. elle ne sait pas mesurer, mona. tout est avec excès chez elle. l'amour, la tristesse, les mots. alors, quand toutes ces excuses ridicules s'échappent, elle aimerait se faire taire, elle regrette. elle réalise qu'elle n'a même pas pris le temps de regarder le visage de celui qu'elle a bousculé. deux astéroïdes perdus dans la galaxie qui se percutent. elle l'observe trop fort, trop longtemps, trop intensément. elle rougit, rougit, rougit. il a un visage froid, ce garçon là. elle se dit qu'il ne doit pas être heureux, que lui aussi, il doit être perdu ici, à la recherche de quelque chose qu'il n'arrive pas à nommer, à la recherche d'indices sur son passé. et puis il sort son portable et écrit quelque chose, et pendant ce temps-là, elle le fixe. qu'est-ce qu'il est beau. il a une de ces beautés uniques, inhumaines, celles qu'on ne croise pas tous les jours. elle est surprise d'abord quand elle comprend qu'il faut lire ce qu'il écrit. elle a envie de lui poser pleins de questions : ça va ? qu'est-ce qu'il se passe ? tu as une extinction de voix ? mais elle se dit que c'est sûrement trop malpoli. elle est désemparée. c'est un comble pour elle qui parle tout le temps trop de rencontrer quelqu'un qui ne parle pas du tout. "oh, bah, je sais pas trop où j'allais. il fait tellement beau aujourd'hui, alors je me suis dit que-" zut, c'est vrai ça, qu'il ne parle pas. peut-être qu'il ne l'entend pas non plus ? elle gesticule bizarrement, tente de matérialiser ses mots avec des gestes, essaye de dessiner dans l'air, mais ça ne marche pas. elle comprend à son regard qu'elle a juste l'air ridicule, alors, elle attrape sa main, la sienne est blanche et minuscule et couverte de gerçures, et elle commence à dessiner du bout du doigt. il a les mains chaudes le garçon, brûlantes même. JE SAIS PAS. il y a quelque chose de tellement rassurant dans le fait de tenir la main de quelqu'un, comme ça, au milieu de la grande ville grise. et pour la première fois depuis longtemps, elle ne se sent pas seule. TU T'APPELLES COMMENT ? mais mona, elle avait oublié où elle était. alors, doucement, délicatement, elle sent à nouveau l'herbe sous ses pieds, elle sent à nouveau l'odeur des grands arbres, elle sent à nouveau l'air frais sur ses joues, et elle sourit, infiniment.
Revenir en haut Aller en bas
Invité


Invité

lonely hands (rina) Empty
MessageSujet: Re: lonely hands (rina)   lonely hands (rina) Icon-clockMar 27 Oct - 4:11

c'était peut-être bête, de rien dire alors qu'en fait il pouvait parler. mais y'a rien à faire, rigel il aime pas ça, il laisse ses cordes vocales s'atrophier. il préfère ça à la mocheté de la vie, qu'il a déjà trop souvent croisé. alors il continue à se taire, parce que d'une manière, il est confortable dans son silence (en fait, ça c'est ce qu'il veut se faire croire). la gamine (c'est pas vraiment une gamine, elle doit avoir environ le même âge que lui. mais rigel il se considère comme un gamin de toute façon) continue à parler à voix haute. c'est pas grave, elle n'a pas compris, et il n'a pas été très clair, un peu comme le ciel lorsque les nuages se font trop lourds. elle finit par s'arrêter de parler, et elle essaye de parler sans dire des mots. rigel, il s'y attendait pas, ça le prend au dépourvu. s'il avait pas été surpris comme ça, s'il avait eu le temps de réfléchir, peut-être même qu'il aurait souri. mais il n'a pas eu le temps, parce que soudainement, il sent des doigts froids sur sa main. une main toute sèche au creux de la sienne. il rougit un peu. rigel, il ne sait plus où regarder. il voudrait regarder au loin, mais c'est comme si son regard était aimanté vers la fille, avec ses longs cheveux, ses yeux un peu clos et son teint pâle. rigel, il la trouve jolie. tellement, qu'il essaye de la regarder autant qu'il peut. elle doit avoir une jolie voix, aussi. il était un peu obnubilé par elle, jusqu'à ce qu'il sente un chatouillement dans sa paume. au début il a pas compris. puis il s'est rendu compte que ça faisait des lettres. et les lettres font des mots, puis des phrases. la fille aussi elle était perdue. deux étoiles qui se sont trop éloignées de leur constellation. elle continue à épeler des mots au creux de sa main. rigel, il avait l'impression qu'il allait se mettre à pleurer. il a levé les yeux vers le vent, pour être sur que ses larmes ne coulent pas. ça fait tellement longtemps, il lui semble, qu'il a pas eu une conversation comme ça, avec les mains. trop de temps depuis qu'il s'est pas senti jugé, forcé de parler, de se rendre malade. elle lui demande son nom. alors il prend sa main de la même manière, sa main toute sèche, sa main qui a cotôyé le vent et le froid, peut-être plus encore. RIGEL. il suspend son index dans les airs quelques secondes entre chaque lettre, pour être sûr qu'il n'y a pas une syllabe non-dite qui se perde. et toujours aussi délicatement, il lui demande ET TOI? quand il regarde en face de lui, il voit que la fille est souriante, un de ces sourires francs, sans filtre, un miroir de la joie, tellement lumineux que ça aveugle le soleil. et ça le fait sourire à son tour. rigel, il voudrait tout savoir sur elle, sur la fille du vent. c'est bizarre. parce que d'habitude il parle jamais vraiment beaucoup, mais on dirait qu'aujourd'hui, c'est comme si tous les mots qui étaient resté coincés dans sa tête voulaient sortir. ça lui faisait du bien. T'AS PAS FROID? c'est bizarre, parce que rigel il se sent léger, comme si la gravité n'existait plus, que plus rien n'existait plus, sauf le parc, sur une petite planète lointaine. il est bien loin de la mocheté du monde, maintenant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité


Invité

lonely hands (rina) Empty
MessageSujet: Re: lonely hands (rina)   lonely hands (rina) Icon-clockDim 1 Nov - 23:57

des étoiles naissent dans les yeux du garçon et mona a envie de le serrer, fort, fort, fort. elle a envie de lui donner toutes ces choses, grandes, belles, inatteignables. ces choses qu'elle n'a jamais eues. elle a envie de lui donner de l'amour à l'infini, des fous rires et de la chaleur. ils sont tellement minuscules dans ce monde trop grand pour eux, ces deux-là. tellement insignifiants. quand il lève les yeux au ciel, mona a l'impression de le connaître depuis toujours. il transcende le temps, l'univers, la science. peut-être étaient-ils liés dans une vie passée, un amour perdu à jamais dans les photos en noir et blanc, des cris et des larmes. ce n'est que quand il lui révèle son prénom qu'elle se montre hésitante. elle ne le connaît pas. ils ne sont pas amis d'enfance, ils ne sont pas amoureux, ils ne sont pas destinés à se rencontrer. ils sont tout simplement deux silhouettes qui voguent. ses mots et ses doigts se perdent, secondes de flottement, perdue. quand elle regarde ses yeux froids, mon dieu qu'elle aimerait oublier ces visions d'horreur, elle n'arrive qu'à le voir, lui, son père, cet être solaire mais pourtant si obscure. rigel, c'est le premier homme qui la traverse de son regard, qui boit ses paroles et qui trace de ses doigts les routes de son corps. rigel, c'est le premier homme qui semble l'admirer. mona, pour la première fois, elle se sent femme. femme, belle, douce, lunaire. il n'est qu'un inconnu et pourtant, elle ne s'est jamais sentie aussi aimée, avec passion, amertume, déchirement. peut-être qu'elle a perdu son sourire parce qu'elle est submergée par toutes ces choses qui écrasent son petit coeur fragile, toutes ces choses magnifiques qui la détruisent et la reconstruisent aussitôt. mais elle retrouve son sourire dès qu'il recommence à tracer des paroles, parce qu'il est doux avec elle. elle est une sculpture de papier qu'il ne faut pas déchirer, froisser, brûler. l'espace d'une seconde, elle hésite. mona, la fille aux mille prénoms, ne sait plus vraiment qui elle devrait être. mona, tout simplement mona, avec ses joues roses. ou peut-être ruby, avec ses longues jambes et ses lèvres qui ne demandent qu'à aimer. devrait-elle être mary, avec ses yeux noirs foudroyants, ou encore blanche, le petit oiseau ? rien ne trahit ces pensées qui se bousculent violemment dans sa tête. non, c'est décidé, elle gâchera peut-être tout ça mais elle sera mona, tout simplement mona. MONA. FACILE A RETENIR. un petit rire dégringole de ses lèvres et elle oublie maladroitement de venir croiser son regard, à nouveau. ENCHANTEE RIGEL. C'EST TRES JOLI COMME PRENOM. ça, mona, elle le pense vraiment. c'est un prénom que l'on trace délicatement, à l'encre noire, sur l'enveloppe d'une lettre d'amour, sans oublier une seule boucle. il prend son temps lui, il s'applique, avec cet étrange rituel qui déconstruit les mots. elle, elle écrit trop vite, elle aimerait sauter à la suite, vite, elle est impatiente, comme une enfant. quand il lui demande si elle a froid, elle sent une intense chaleur l'envelopper, comme si elle était assise près d'un feu de cheminée avec un chocolat chaud et du pain d'épice. c'est une chaleur glaciale, celle que l'on ne trouve qu'en hiver, que dans les beaux yeux de rigel. NON CA VA. c'est vrai qu'il fait froid, à vancouver. mais c'est une belle journée, le meilleur jour de sa vie, alors plus rien ne l'atteint. c'est un long silence qui s'en suit. mona, elle a toujours fuit les silences interminables, sérieux, ceux qui en disent long. mais celui-ci, elle en profite, elle se délecte de chaque seconde. regarde, rigel, mon rigel d'amour, regarde comme mon coeur bat vite. elle ne trouve plus les mots, alors elle serre sa main, presque trop fort. elle s'accroche à lui. leurs regards se perdent et se retrouvent. mona aperçoit le skateboard que rigel a sous le bras et elle saute sur l'occasion pour lui poser mille questions. TU EN FAIS ? elle le montre du doigt, parce que les mots s'emmêlent et sa main trace aussi vite que les mots tombent de ses lèvres. CA DOIT ETRE DUR. TU M'APPRENDRAS ? mona a un pincement au coeur. cette question, c'est tout. elle l'a tracée presque trop vite, et pourtant, c'est la promesse de quelque chose de plus, la promesse de quelques minutes supplémentaires passées ensemble. elle espère que ce moment ne se terminera jamais. alors, elle plonge enfin son regard bleu dans le sien, avec un immense sourire aux lèvres. rigel, ne part pas, ne part plus.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



lonely hands (rina) Empty
MessageSujet: Re: lonely hands (rina)   lonely hands (rina) Icon-clock

Revenir en haut Aller en bas

lonely hands (rina)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MAD SOUNDS :: rps-