COLLISION COALITION

Izzy déambule dans les rues sans vraiment connaitre le but de sa destination.
Il laisse ses pas le porter sans réellement prêter attention au monde qui l’entoure, il ne saurait dire s’il marche depuis longtemps ou s’il sort à peine de chez lui.
Les yeux fixés sur le goudron défoncé, il avance perdu dans ses pensées.
Des pensées couleur vert-d’eau et un peu blondes aussi. Des pensées qui le hantent depuis qu’il l’a croisé au petit matin, sa blondie.
Il a les sourcils froncés Izzy, et l’air vraiment appliqué dans la dissection minutieuse de sa propre cervelle. Il a souvent l’air un peu perdu le loup bleu, avec cette drôle de démarche un peu hésitante sur sa jambe droite et ses yeux plantés dans le décors qui reflètent la vivacité des homards dans un aquarium. (c'est à dire pas grand chose).

Il fume frénétiquement une cigarette qui se consume bien trop vite dans le vent d’automne, il en recrache de grosses bouffées odorantes qui se dissipent comme des petits nuages autour de sa tête.
Il ne dit pas un mot et les gens le regardent avec un drôle d’air, ce grand brun aux allures de conspirateur qui s’enfonce dans une partie de la ville qui ne lui est pas familière.

Il est tellement absorbé par se pensées Izzy, qu’il ne voit absolument la petite brune qui sort en trombe du Bourbon, il ne la voit tellement pas qu’il la percute de plein fouet, rebondit presque sous le choc de l’impact et finit par faire deux pas en arrière en marmonant des insultes qui impliquent les mères de nombreuses personne présentes ou non sur la scène de "l'accident".
Il lui faut encore quelques secondes pour comprendre la-dite scène.
Son épaule lui fait mal, il se sent étourdit par le léger rush d’adrénaline qui s’élance dans ses veines, baisse les yeux et enfin la remarque, la petite brune. Sur le sol. L’air pas franchement satisfaite de la situation.
Izzy hésite encore quelques secondes avant de lui tendre une main un peu vagues en marmonnant un « désolé » du bout des lèvres. C’est elle qui lui a foncé dedans après tout, elle aurait pu prévenir. Ou l’éviter.
Il la détaille, elle est jolie. Il ne la connaît pas, un visage parfaitement inconnu. Une chance. Izzy sourit alors plus franchement
« j’avais la tête ailleurs »

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