entre deux mondes. tu ne sais pas où tu es réellement. l'eau coule le long de ton corps. tu es aveuglé durant un court instant par cette dernière avant de réaliser ce qu'il venait de se passer. riant doucement, tu glisses par automatisme tes bras autour du cou de ton vis à vis et le laisse déblatérer ses paroles. il parle, il parle, il parle. encore et encore. tu n'es pas fatigué par sa voix, loin de là. cela dit, tu préfères briser cette dernière dans son élan pour l'embrasser. un baiser tendre, passionné, presque trop pour ne pas y sentir de l'amour. il est parfait. tu es fragile, mais lucide. il est parfait pour toi. il est à toi, ou plutôt, tu veux qu'il le soit, officiellement en tout cas. alors tu prolonges ce baiser, malgré le manque d'oxygène qui venait à se faire sentir. tu essais de lui faire comprendre, mais au final, tu exploses. tu rompt l'échange parce que tu n'as pas le choix, mais tu n'en avais pas envie. tu aimes ses lèvres. tu aimes l'embrasser. tu accro. terriblement accro. puis à ce moment, tu te souviens de deux choses: ta serviette et l'endroit où passer la journée. tu souris. tu veux être taquin, peut être même provocant. alors dans un premier temps, tu retires ta serviette de ta taille, la laissant s'échouer lourdement sur le sol de la douche sans quitter ton amant des yeux. un nouveau sourire s'affiche et tu viens frôler ses lèvres. ça te dit de faire un tour au paradis ? j'aime pas les anges, mais on dit que ça vaut le détour. au final, tu ne savais pas où le conduire, mais tu t'en foutais. vous pourriez finir dans une décharge, cela t'es égal car il sera avec toi. sinon, on va rendre visite à satan.. la chaleur n'est pas réellement un problème pour des gens comme nous, n'est-ce pas ? enfant fourbe et provocant. tu l'embrasses à nouveau. un baiser plus doux, un simple contact entre vos lèvres, ni plus, ni moins. t'es fourbe quand même. me faire venir ici sous une fausse excuse pour m'attirer sous la douche. j'aurais honte de dévergonder un enfant si j'étais à ta place ! tellement contradictoire. un enfant bien trop provocant. un enfant qui cache bien son jeu.

tu te laisses entraîner dans une spirale. une spirale qui te conduit à une sensation de bien être. chaque baisers qu'il t'offre est un bout de paradis, puis soudain, c'est l'explosion. une chaleur immense se fait ressentir. ce n'est pas la température de l'eau, ni celle de la pièce, pas même cette de ton corps. c'est juste toi. toi. lui. vous. cela provient de vous. de lui et de ce qu'il s'apprête à faire. la dernière fois que ce genre de chose c'est produite, tu n'étais pas seul. la drogue et l'alcool t'accompagnaient. tu n'avais pas peur de ça. tu avais laissé ton semblables faire ce que bon lui semblait. mais aujourd'hui, c'est différent. aujourd'hui, tu es seul face à lui, face à ton envie et ton désir. il n'y a plus ce voile qu'il y avait. tu es piégé dans ce sentiment, tremblant tant les sensations sont délicieuses. tes mains viennent se perdre dans ses cheveux humides. tu n'es pas réellement maitre de tes gestes, cela se fait tout seul, comme par automatisme. tu es pris d'un grand frisson. tellement grand que tu es forcé d'appuyer ta tête contre la parois gelé de la douche. kasper.. un faible soupir. tes doigts tirent finalement sa chevelure, cherchant à le repousser. ce n'est qu'après avoir retrouver les esprits que tu parviens à le faire revenir à toi. tu ne veux pas de ça. pas comme ça. pas après ça. tu le fixe, longuement. peut être même trop. tu es silencieux, tes joues ayant pris quelques couleurs ne font que parler à ta place. tu veux de lui. mais pas comme ça. je peux pas tenir debout longtemps.. pas encore.. c'était honteux. grandement honteux. tu t'en voulais d'être autant amoché. tu t'en voulais de casser l'envie et le désir de ton amant à cause des erreurs de ton paternel. ton visage se baisser, laissant tes pensées se bousculer entre elles. c'est de ta faute, tu en as conscience. tu l'as cherché et il t'a trouvé. mais c'était surement trop tôt. ou pas au bon endroit. je suis désolé.. faible murmure. beaucoup d'excuses sortaient de ta bouche ces derniers temps et elles visaient toujours la même personne. sans arrêt. jamais tu n'avais pris la peine de te rabaisser ou t'excuser d'une telle façon face à quelqu'un, bien trop fier. parfois, les sentiments poussent à faire des choses qu'on ne contrôle pas. kasper était devenu un point faible. un point important, peut être même trop pour que cela soit rassurant. tu savais au fond de toi qu'il pourrait être la cible d'un tas d'ennuis. tu savais tout ça, et pourtant, tu agis par égoïsme. tu agis par courage car tu le défendra, quoi qu'il en coute.

tu te laisses trainer dans la chambre une nouvelle fois. tu ne sais pas. tu ne comprends pas, mais tu as confiance, alors tu le laisse faire à sa guise. tu te retrouves nu et trempé sur ton propre lit avant de retrouver le visage de ton bien aimé. un sourire se dessine sur ton visage. il ne t'en veux pas. il comprend. tu es désormais rassuré et suis ses gestes avec attention. tu as envie de dévorer ses lèvres et c'est un voeux exaucé. comme si il avait pu lire tes pensées, tu reçois ce baiser que tu convoitais, mais pas le temps d'y prendre gout que kasper disparait à nouveau. tu grognes. tu en veux encore. tu veux crier ton mécontentement, mais tu n'en a pas le temps. il s'attaque à bien plus important, cherchant à terminer ce qu'il avait commencé. démon.. un simple mot soufflé alors que tu ressentais ce sentiment que tu avais perdu un peu plus tôt. tu avais envie de lui. terriblement envie. l'une de tes mains se glisse dans ses cheveux, une nouvelle fois. tes yeux se ferment alors que tu te sens couler sous le plaisir qu'il t'offre, ta lèvre inférieure devient prisonnière de tes dents alors alors que ta main libre vient froisser le tissus désormais mouillé qui recouvre la totalité de ton lit. kasper.. tu souffles son nom. tu en veux plus. pas seulement ça. tu veux ses lèvres, sa peau, tu veux entendre sa voix se mélanger à la tienne. tu veux rattraper cette nuit oublié, cette nuit souillé par la drogue et l'alcool. tu ne veux pas de simple flash. tu veux des souvenirs, des marques. les siennes. seulement les siennes.

sa voix au creux de ton oreille. ses lèvres parcourant chaque millimètres de ta peau. son souffle qui t'offrait un soupir à chaque caresse sur ton épiderme. kasper était une drogue, ta drogue. tu te retrouves dos à lui, subissant ses innombrables baisers qui t'offrait de plus en plus de frissons. bien que cela était clairement agréable, tu n'en restais pas moi frustré. très peu habitué à ce genre de comportement, à cette douceur sans nom, tu prends toi même l'initiative de lui faire face à nouveau. tu ne veux pas le quitter des yeux, c'est bien trop dur, bien trop long. bien trop insupportable. tu veux ses lèvres, encore et encore. tu entoures alors son bassin de tes jambes et te jette sur l'objet de tes désirs. un baiser fougueux échangé, prolongé, tes doigts caresses son dos, le long de sa colonne avant de descendre à nouveau jusqu'à sa chute de reins. un soupir brûlant de désir et d'envie franchit la barrière de tes lèvres. tu n'es pas habitué à tout ça. tu n'es pas habitué à partager ton corps avec quelqu'un et pourtant, tu avances presque comme dans un combat à l'aveugle. tu veux de lui comme jamais tu n'as pu désirer quelqu'un. impatient, tu viens le provoquer, mouvant lentement ton bassin contre le sien alors que tu remontais tes doigts jusqu'à ses omoplates. la fin du baiser. des lèvres séparées, tu fonds ton regard dans le sien, à bout de souffle, mais ça n'est que le début. je.. montre moi comment tu m'aimes. le souffle chaud cognant ses lèvres, tu prends conscience des mots qui auraient pu franchir tes lèvres sous le feu de l'action. un je t'aime peut être mal placé. un je t'aime que tu avais ravalé, par fierté, mais aussi par peur. tu viens caresser sa joue, comme un signe de pardon, puis tu reviens l'embrasser. c'est doux, presque trop. aussi doux qu'un touché sur du coton. apprend-moi une nouvelle forme de douleur.. une bonne douleur.. outre les souffrances de ton paternel, tu voulais ressentir la douleur de ton amant. sa force, son désir, son avidité. pas de violence réellement physique. seulement ressentir la violence d'un amour passionnel, refoulé depuis bien trop longtemps.

pris de milles et unes sensation. tu te laisses emporté par celui que tu aimes. tes bras autour son cou comme pour te raccrocher à un semblant de réalité dans ce moment bien trop éloigné de cette dernière. tes lèvres frôlent les siennes. elles les provoquent, les caresses, les charment sans cesse, mais c'était sans compter ce moment où son propre corps venait à faire qu'un avec le tiens. surpris. douloureux. terriblement bon. des sentiments se bousculent, se chevauchent alors que tu te perds dans ce qui semble un morceau de paradis, ou d'enfer, tout dépend la vision d’autrui. tes mains se glissent dans ses cheveux, tirant sur ces derniers tout en poussant un faible grognement, signe de punition ? peut être bien. étant légèrement rancunier, tu voulais lui faire payer l'effet de surprise, mais la gourmandise, l'envie, étaient bien plus forte. scellant une énième fois tes lèvres aux siennes, tu te laisse sombrer dans cette bulle. tu offres plaisir à chacun de vos corps respectifs, débutant une valse bien trop sensuelle à l'aide de ton bassin, bassin qui ne faisait que suivre le rythme un peu trop endiablé de l'échange buccal. un premier soupir se laisse faiblement entendre alors que tes doigts ne font que martyriser les cheveux de ton amant. la gourmandise, encore et toujours. ce n'est pas suffisant. tu veux ressentir bien plus. tu veux que ça soit meilleur que cette nuit de débauche passé avec lui. tes doigts glisse sur son dos, plantant tes ongles faiblement dans la peau de ce dernier alors que les mouvements de bassin devenaient plus vif, plus rapide. la douleur refait surface. tes blessures, tes plaies crient, mais tu t'en fiche. tu ignores la détresse de ces dernières car tu veux de ce moment avec lui, oubliant ta vie minable durant l'espace d'un instant pour profiter avec lui d'un bout de paradis dans un enfer bien réaliste.

c'est à la fois pur et indécent. les coups de buttoir ne font que t'offrir un plaisir inconnu, un plaisir lointain qui ne fait que se rapprocher de seconde en seconde. tes mains sont sur ses épaules. ses lèvres sont douceur sur ta peau abimée, douloureuse. ta voix rejoint la sienne dans un chant parfois peu viril. ses mots te rendent faibles, plus que tu ne l'es déjà. tu te laisse emporté dans cette vague de fougue et de plaisir. chaque coup de bassin accentue la force de ta voix, laissant cette dernière raisonner à travers la pièce. c'est dur. c'est dur de résister. tu veux lâcher prise, te livrer à lui entièrement, mais tu résistes encore. pas maintenant. tu ne lâcheras pas maintenant parce que tu veux l'avoir en toi encore un peu. tu veux garder cette sensation de possession. il est à toi, comme tu es à lui, là est la seule vérité. tu scelles une nouvelle fois tes lèvres aux siennes. une ultime fois, parce que tu sais que la fin est proche. tu sais que bientôt, il donnera le coup final de cette scène. il éclatera ta bulle de paradis pour te faire retomber progressivement dans une mauvaise réalité, alors une dernière fois, tu goutes à ses lèvres, sa langue, déviant dans son cou pour caresser sa peau à l'aide de ta propre langue. tu marques une parcelle de sa peau parce que tu veux qu'on sache qu'il n'est pas à prendre. lorsqu'il ne sera pas avec toi, tu veux que cette marque rappelle ô combien il n'appartient à personne d'autre que toi. alors tu marques, encore et encore cette peau douce, étouffant tes gémissements contre celle-ci avant de finalement abandonner ton spectacle de douceur contre un duo de voix. tu sens cette fin arriver. tu sens cette aiguille s'approcher pour éclater cette bulle de paradis qui vous entoure, lui et toi. tu sens que bientôt, il quittera ton antre et laissera un certains temps avant de retrouver cette fusion. alors tu prends le plaisir qu'il y a à prendre, aussi bon et éphémère qu'il puisse être. tu souffles son nom à plusieurs reprises, des souffles sonnant comme des supplices de douceur et de plaisir. vous ne faites qu'un et pourtant, progressivement, tu as cette sensation d'abandon qui se rapproche, encore et encore.

un éloignement. une fin venue bien trop rapidement. tu te laisses embarquer dans la chute, laissant tes bras autour de son cou. ta bulle de paradis a explosé. ton bien être est parti en fumé, ou presque. te voilà revenu dans une dure réalité. kasper est là, encore et toujours. il te serre à tel point que ton souffle peine à trouver un rythme régulier, cependant, tu t'en fiche. mourir étouffer dans les bras de celui qu'on aime est la plus belle des fins n'est-ce pas ? tu ris alors doucement à ses mots et relâche avec délicatesse son cou pour venir glisser tes mains sur le haut de son torse. il est chaud, pour ne pas dire bouillant. humide, pour ne pas dire trempe. tu gardes ton sourire d'enfant épanouis sur les lèvres avant d'embrasser les siennes avec une douceur et une tendresse hors du commun. c'est pas moi qui prendrais la fuite.. non, évidemment que non. tu es bien trop attaché pour fuir comme tu le faisait. ce n'est pas simplement au sujet du sexe en lui même, mais plutôt au sujet des sentiments. tu n'as toujours pas clarifié la chose, mais malgré ça, tu restes auprès de lui. tu restes dépendant de lui. tu remontes alors l'une de tes mains dans ses cheveux et caresses ses derniers, mimant ce geste à plusieurs reprises, l'embrassant une nouvelle fois. je t'aime. c'est comme une bombe à retardement. une explosion à venir. de quoi ? tu ne sais pas. bon ou pas ? tu ne sais rien. il peut fuir, comme il peut accepter tes mots. ils sont doux, pleins d'amour. certainement plus qu'il en faut et pourtant, tu sais que ce genre de chose peut faire peur. tu sais que certains peuvent prendre la fuite à l'entente de ses mots. alors tu restes là, sur lui. le laissant t'étouffer, tu plonges ton regard dans le sien dans l'espoir que ton poids suffira à le retenir en cas de fuite. tu espères seulement que tes mots ne seront pas pris au second degrés, car après tout, ça ne serait pas la première fois. tu n'as pas réellement calculé, tu as juste balancé ça, comme ça, pensant qu'il comprendrait l'importance qu'il a à tes yeux. seulement voilà, dans ta tête, y a un décompte qui a débuté. quelques secondes restantes avant que tu ne te lèves et prenne la fuite. il ne lui reste que quelques fines secondes pour répondre à tes mots avant de te détruire, même involontairement.

un nuage. c'est la meilleur des sensations. flotter sur un nuage. un bien être anciennement inconnu qui aujourd'hui t'offre le paradis dont tu rêvais. kasper est ton paradis, bien qu'il possède une part de l'enfer, mais cela n'a rien de dérangeant. tu préfères de loin son enfer à lui, plutôt que celui de ton paternel. alors oui, tu bois ses paroles, encore et encore. sa voix t'hypnotise, ses gestes te bercent presque, mais au final, tu te met à rire à la suite de ses propos. tu es fautif de sa peur naissance. tu devrais te sentir coupable, mais non. au lieu de ça, tu ris comme enfant face à une blague. tu ris comme un homme qui découvre la faiblesse de l'être qu'il aime et dont il a du mal à s'en rendre compte. c'est trop irréel. trop soudain. et pourtant, ça n'a rien de rêve éveillé, c'est seulement la douce réalité. tu l'embrasses donc à nouveau avant de prendre la peine de répondre à son ultime question. ton regard croise le sien, tu souris et l'embrasse, encore et encore. tu es accros, c'est évident. je pense en avoir déjà pris pas mal avec toi non ? plusieurs fois tu avais frôler la catastrophe. plusieurs fois tu avais eu le gout du risque en sa compagnie. ce soir là, dans la voiture de ton paternel, puis la veille au beau milieu de la piscine, puis ce moment partagé avec lui. tous ses moments sont anodins pour lui, mais pour toi, ce sont des risques. des bombes qui auraient pu exploser à la figure de ton paternel à n'importe quel moment. le risque de te faire prendre dans ses bras n'était toujours pas écarté. le vieux scott pourrait très bien faire son apparition dans la chambre de son fils dès maintenant, qui sait ? et pourtant, tu n'avais pas peur. loin de là. ta force, c'était lui. au diable le reste de ta vie minable. je me fiche de ce qu'il peut arriver tu sais ? du moment que tu te barres pas comme un voleur, moi ça me va. un avertissement caché, voulant presque dire quelque chose comme barres-toi et j'te fais la peau connard. trop possessif. trop jaloux. trop de trop, mais ça, kasper ne le savait pas encore.