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night time, our time (pariver)

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Moe Flores
Moe Flores


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we kissed until our lips felt swollen

MESSAGES : 225
DATE DE NAISSANCE : 12/10/2000
NAME : léanna, kush coma.
CRÉDITS : @kusotama.
JOB : saxophoniste au bar miteux du coin.
COEUR : bordel émotionnel.
mad sounds in your ears

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MessageSujet: night time, our time (pariver)   night time, our time (pariver) Icon-clockSam 14 Nov - 10:50

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les traits tirés, les paupières bleutées, river s'avance à pas lourd et  de ruelles en allées, un seul but mitraillant son esprit torturé, deux syllabes, cinq lettres qui suffisent à recolorer les bordures de son ciel.  une guitare pesant lourd sur ses épaules, un air tanguant entre l'épuisement et l'excitement de revoir son visage à elle, ses cheveux qui ont sûrement subi quatre couleurs entre temps, paris. six mois presque que leurs voix n'ont pas retenti dans chaque bars, pub, parcs en harmonie, qu'elles n'ont pas hurlé à l'unisson face à la dégueulassitude de leurs maux. et ses maux, à river, portent désormais des noms inoubliables. asha. pedro. ils sont éteints depuis quelques semaines déjà, et pourtant leur mémoire et leur douleur brille funestement dans son coeur. son envie de pleurer, de rugir, d'exploser, de joie ou de peine fait tanguer la balance, il est perdu, la boussole a jamais été calibrée selon son esprit tordu. river, stop. paris, paris, paris. pense qu'à elle. oublie le reste. même si les plaies sont ouvertes, pas encore cicatrisées, elle mérite pas paris. pas ça. elle a sûrement assez vécu, avec le départ de zadig. posé devant la pizzeria, sûrement déjà minuit passé, il a encore oublié de compter le temps, attendant la fin du service de paris sur une marche. et là après une vingtaine de minutes d'attente, elle apparaît, sous les néons bleutés du soir, assorti à sa crinière de glace enflammée. debout, grattant son premier accord sur sa guitare usée par le temps et les événements, sa voix s'harmonise avec les sons.


"And all the roads we have to walk along are winding
And all the lights that lead us there are blinding
There are many things that I would
Like to say to you
But I don't know how

So I said maybe
You're gonna be the one who saves me?
And after all
You're my wonderwall "



wonderwall. il s'en souvient, comme si c'était hier, la première chanson qu'ils ont entonné à l'unisson en duo. la chanson du commencement. cette chanson qui ne doit surtout pas signer la fin de leur amitié. elle lui en veut. c'est certain. pas autant qu'à zadig très sûrement, et rien que  d'y penser, les remords foulent d'un pas lourd et pesant l'intérieur de son corps. ils étaient jeunes et cons, baiser tout ce qui bouge, rire aux éclats au rythme des vrombissements de la harley. et c'est la vie, qui a fini par les baiser, maintenant que les traits se font de plus en plus tirés et marqués. ils ont plus l'âge d'être cons à présent. ils ont payé les conséquences. son regard se plonge dans l'azur des prunelles à marée haute de paris, tandis qu'un sourire ose s'esquisser sur ses lèvres gercées par le froid. surprise. six mois.
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MessageSujet: Re: night time, our time (pariver)   night time, our time (pariver) Icon-clockMar 17 Nov - 4:50



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LONGUE VIE A LA FIN DES TEMPS.

de la sueur pèle de son front et glisse sur ses cheveux bleus. il fait chaud, à côté des fourneaux. vraiment très chaud. du revers de la main, Paris l'essuie. la pizzeria est encore remplie de monde et son service se finit dans quelques remarques. elle lance un sourire à ses collègues de fortune, et ils la prennent dans leurs bras. ils la connaissent tous, Paris. ils connaissent tous son histoire, à la gamine anglaise sans argent qui bosse un peu trop parce qu'elle n'a pas le choix. Paris, elle enfile sa veste en jean taille trop grande, taille je t'ai prise à Alex, taille je sais pas comment en demander une à Maman. elle arrange sa tête, brosse distraitement sa frange, attache ses cheveux dans un chignon qui s'en va dans tous les sens. des cheveux qui voltigent et sa tête qui vacille. elle s'attarde une seconde devant le miroir. c'est nouveau, la frange. et le carré, aussi. ça date de la semaine dernière, et Paris ne sait pas quoi en penser. elle aime bien, mais sans plus. puis surtout, elle avait besoin de nouveauté. elle avait besoin de changer. de prendre un nouveau départ. Paris à la frange bleue, qui s'apprête à rentrer chez elle. Paris à la frange bleue, qui pousse la porte de la pizzeria, se retrouve dans la nuit glacée de Vancouver et qui entend des accords. des accords qui se mettent en place. Paris, elle n'a pas besoin de réfléchir trente secondes pour reconnaître le morceau. Oasis. Oasis et les souvenirs qui vont avec. Oasis et River. parce qu'Oasis va avec River et parce que River est là, juste en face d'elle. et Paris le regarde. merde. elle en sait pas quoi faire, elle ne sait pas quoi dire, elle ne sait même pas ce qu'elle doit en penser. alors elle sourit. et elle se racle la gorge.

I said maybe
You're gonna be the one that saves me
And after all
You're my wonderwall

I said maybe
You're gonna be the one that saves me
You're gonna be the one that saves me
You're gonna be the one that saves me


elle avance vers lui, elle prend son mot pour un bonjour, sa chanson pour un désolé. elle prend les choses à l'envers. elle est désordonnée. elle devrait le serrer dans ses bras, le prendre fort, fort jusqu'à ce que ça fasse mal. elle arrive vers lui, il est là devant elle. et il est beau, et elle chante, elle continue de chanter, de murmurer. et puis elle pleure, un torrent d'eau qui sort de ses yeux, elle pleure et c'est moche. elle rougit, du bleu dans la nuit noire qui devient une cascade. Paris perdue. Paris qui veut lui dire qu'elle l'aime mais qui lui en veut tellement. Paris qui chante tout doucement, qui baisse la tête, qui regarde le sol, qui a des sentiments plein la tête. Paris qui n'a toujours pas parlé. Paris qui lâche son sac par terre, lui enlève la guitare des bras, la jette par terre beaucoup trop fort mais qui ne pense même pas à l'instrument. Paris qui prend River dans ses bras, qui continue à pleurer en silence. Paris qui lui embrasse la joue, l'oreille, le front, même la bouche. Paris qui ne veut plus jamais qui parte. Paris qui reste dans ses bras sans un mot, à plaquer ses lèvres contre chaque milligramme de sa peau. comme pour lui dire qu'elle l'aime, comme pour lui dire qu'elle aurait aimé qu'il revienne un peu plus tôt. puis Paris qui se détache, sèche ses larmes. pourquoi ? un mot, deux milliards de réponses.
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night time, our time (pariver)

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