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dix-huit heures aux étoiles que t'as dans les yeux. (zaris)

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MessageSujet: dix-huit heures aux étoiles que t'as dans les yeux. (zaris)   dix-huit heures aux étoiles que t'as dans les yeux. (zaris) Icon-clockVen 13 Nov - 5:38



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de l'amour à grande dose, à en vomir et puis à en faire une overdose.

elle est drôle, Paris, quand elle attend le bus. elle a cette mimique sur le visage, ce petit air doux. elle a l'air tranquille, si paisible. elle a ses écouteurs enfoncés au plus profond de ses oreilles, et sa musique lui vrille les tympans. mais Paris elle est comme ça, Paris elle préfère écouter la musique que les gens. ils pensent trop fort les passants. elle le lit sur les visages, elle lit de l'ennui, elle lit de l'énervement, et ça lui fait peur. ça lui fait peur cette société qui part en vrille. elle se dit qu'eux ils sont tout, ils ont l'argent, ils ont la grande maison, la femme et les trois enfants. et Paris, elle, elle a vingt-et-un ans et elle sort du boulot. il est dix-sept heures, dix-sept heures et elle ne veut pas rentrer à la maison. alors elle a son baluchon et sa musique trop forte et elle attend. elle attend le temps. elle attend que le temps passe, que les aiguilles de sa montre s'activent. dix-sept heures dix, elle se demande où est le bus. elle se demande où elle va s'arrêter. puis dans son baluchon, elle n'a pas sa guitare. c'est dommage, parce que c'était un jour à chanter. un jour à gratter. un jour à jouer. à jour à gueuler The Who ou Jimi Hendrix en pleine rue pour montrer aux gens que oui, oui elle est là, et oui elle existe. bien sûr qu'elle existe, putain. n'allez pas croire que la jeunesse sans argent de Vancouver, celle qui sait ce que c'est de galérer, celle qui n'a jamais connu que ça, se cache. elle ne se cache pas, Paris. jamais. elle n'oserait pas. mais elle veut s'évader. mais elle n'a pas de guitare. mais elle a son skate. elle l'avait emporté au cas où une folle envie de rouler la prenne. et lorsque le bus arrive, elle sort sa carte et a finalement trouvé vers où elle veut se laisser emporter. elle s’assoit  au fond, se cale dans son siège, se roulant en boule comme une petite fille. une gamine aux cheveux couleur ciel, couleur eau, d'un bleu que tout le monde remarque. des cheveux longs, si longs qu'on aime les toucher, les caresser, les coiffer. ils étaient dorés, la semaine dernière. puis Paris a voulu changer, et le bleu ça faisait longtemps qu'elle n'y était pas retournée. bien trop longtemps. ça lui manquait. et puis bleu, c'est tellement elle, c'est tellement ce qu'elle est. alors Paris, elle se roule en boule, et c'est maintenant avec de l'indie rock qu'elle aperçoit à travers la vitre les paysages qui défilent. elle aime bien regarder, l'anglaise. et elle met du temps à se rendre compter qu'elle doit tirer le fil pour arrêter le bus. mais, Dieu seul sait comment, elle réussit à ne pas rater son arrêt et descend, criant un remerciement, par l'arrière de l'engin. elle marche un peu, pas longtemps, et arrive finalement au skate park. elle regarde, songe qu'il serait temps de savoir si ses amis sont là. elle pense prendre son portable pour leur envoyer un message puis se ravise à la dernière minute. s'ils sont là, elle les verra. mais Paris n'a pas envie de monter sur son skate tout de suite, elle veut juste s'asseoir et regarder. regarder la vie poursuivre son cours alors que son cœur, tous les soirs, rate des battements. comme s'il était cassé. brisé. qu'un morceau manquait. et c'est pas faux, quand on y pense. elle est mal, Paris. elle a mal au cœur, elle a le mal d'amour. et elle a beau sortir de grands discours, dire ce qu'elle veut, ça ne lui passe pas. elle ne sait pas comment arrêter la machine infernale. l'organe vital qui lui fait terriblement mal. elle s'assoit sur la route, les fesses contre le sol, et passe une main dans ses longs cheveux bleus. elle observe son jean, son jean troué, un peu droit, pas trop, retroussé au dessus des chevilles. les filles riches diraient que c'est un boyfriend, Paris se contente de dire que c'est un jean. des converses noires et blanches usées, qui ne vont plus tenir longtemps désormais. qui datent de l'époque de Zadig, même, qui datent d'un temps où tout allait bien. et même si elle les met souvent, même si on sent qu'un trou va se former, Paris veut les garder. et puis, elle a un tee-shirt court blanc, aussi. et une veste en cuir pas cuir. elle a des lunettes de soleil coincées dans les cheveux, qui ressemblent à celle qu'avaient les Beatles. elle a trois colliers qui se superposent, une perle, une fleur et un signe qui s'assemblent. des bagues plein les doigts, qu'elle a volé à Maman, qu'elle a volé à Jenna. parce que Paris aime bien avoir des bijoux partout. puis Paris a son skate, aussi, son skate qu'elle a décoré à la craie, qu'elle redécore souvent parce que la craie ça s'en va. mais ça lui va, elle aime bien l'idée. l'idée qu'un jour tout part, tout s'en va. comme un certain bonhomme qui lui aussi s'en est allé. connard. elle se contente de contempler la planche où elle a dessiné un ying-yang et a écrit en lettres capitales Nirvana. elle le fait rouler du bout des doigts, elle suit des yeux le va et vient des roulettes. elle reste longtemps comme ça. deux minutes ou quinze, elle ne saurait pas dire. puis soudain, une drôle d'impression la traverse. un point chaud sur sa nuque, comme si quelqu'un la fixait. alors Paris tourne la tête et elle le voit, elle le voit. il n'est pas à côté mais il est là. il est là et il la regarde. et il est beau. et merde. merde. merde. qu'est-ce qu'il fout là ? zadig, souffle-t-elle. zadig pourquoi, zadig non, non non non non. elle ne veut pas. surtout pas.
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MessageSujet: Re: dix-huit heures aux étoiles que t'as dans les yeux. (zaris)   dix-huit heures aux étoiles que t'as dans les yeux. (zaris) Icon-clockVen 13 Nov - 19:07

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emmène-moi revoir une dernière fois ces endroits
qui faisaient taire le vacarme de mes idées noires

la clope au bec et des souvenirs qu'il traine derrière son skate, taillant à la hache le bitume, souillant le goudron de ses pensées qui se mêlent, s'entremêlent, se démêlent, zadig vague, divague. se perd dans ce dédale infernal. celui de son esprit tourmenté, de ces démons qui se jouent de lui, de sa conscience. un supplice, une torture qu'il subit un peu plus chaque jour depuis son retour.
zadig, il n'sait plus vraiment depuis combien de temps il fume. depuis combien de temps il se nique la santé. ni pourquoi, ni comment. un jour, il a commencé, puis il n'a jamais vraiment réussi à s'arrêter. peut-être n'a-t-il jamais essayé. les paquets défilent sous ses yeux comme les interrogations, ces derniers temps. comme les cauchemars, les insomnies, les désirs toujours plus cuisants de solitude, ce replis sur lui-même qui l'enfonce davantage encore dans les abysses de la tristesse, du chagrin inconsolable. le mirage d'un espoir lui parait loin, bien loin, bien trop loin, et il semble baisser les bras si tôt, si tôt, alors que son habituelle bravoure, ce courage caractériel, l'abandonne lâchement et il tombe. sans parvenir à se relever.
c'est trop tôt, il se dit inlassablement.
c'est peut-être encore trop tôt pour oublier, pour faire semblant d'être heureux. d'aller bien.
le bon moment existera-t-il un jour ?

zadig s'en veut. pour asha, pour pedro. persuadé d'être dans la peau d'un meurtrier, il se condamne de cette erreur qu'il n'a qu'à moitié commise dans un cas, pas assez considérée dans l'autre. il s'en veut parce qu'il les a tous les deux perdus aujourd'hui. qu'ils ne reviendront jamais. et que de là-haut, ils le regardent pourrir, littéralement. ils le regardent sombrer. même s'il y a encore river. même s'il y a encore ses parents, avec qui tout semble aller mieux. pour une fois que ça va mieux.
zadig a l'impression que son monde l'effondre.
qu'on le noie sous des tonnes d'acide.
et puis il pense à paris. tout le temps, sans arrêt. il s'en veut, là aussi, encore une fois. il a tout foiré, il le sait.
pourtant c'était bien ces six mois sur les routes. libre, enfin. zadig s'était senti libre, revivre. certes, il avait quitté sa reine. celle qui le rendait fou, fou d'amour. celle qui avait percé son coeur de ses flèches endiablées, empoisonnées. celle qu'il ne pouvait se résoudre à aimer. parce que c'était trop fort, trop dur, parce que ça faisait trop mal.
il avait quitté sa reine pour trouver une autre princesse, qui avait réussi à le toucher, aussi, d'une certaine manière. d'une toute autre manière. qui avait réussi à éveiller en lui quelque chose de nouveau, quelque chose de frais, quelque chose d'absorbant. même s'il lui manquait la pureté du véritable amour. même s'il lui manquait la passion du véritable désir. il avait trouvé en asha cette tendresse, cette douceur, cet épanouissement sous les coucher-de-soleil des nuits d'été, qui lui avait fait du bien, qui l'avait ressourcé.
et ce fantôme lui manquait, d'un certain côté. son affection, son attention, son amitié lui manquaient. au moins autant que les iris de paris, que la courbe de ses hanches, que ses lèvres fruitées. que sa voix de velours, ses joues de porcelaine, son caractère haut en couleur, à l'image de sa chevelure lunatique.
putain, paris lui manquait.

il avait hésité longtemps avant d'enfin se décider de la retrouver. de lui faire face. même s'il savait que ça serait dur, très dur, qu'il s'agit plus d'un affrontement que de véritables retrouvailles. elle lui en veut pour l'avoir laissé sans un mot, sans un au revoir, il lui en veut pour l'avoir trahi (officieusement) avec son meilleur ami, plusieurs mois en arrière. dans le plus total des secrets. une aventure que zadig n'a pas eu de mal à pardonner à river, mais que, sans réellement savoir pourquoi, l'atteint beaucoup plus par rapport à paris. comme si c'était uniquement de sa faute.
il a honte. il a mal. il a honte de revenir vers elle après tout ce temps, et avec tous ces souvenirs qui lui sont inconnus, qu'ils n'ont pas partagé ensemble. avec tous ses souvenirs qui lui appartiennent, et qui lui rappellent, chaque seconde un peu plus, asha et ses yeux noisettes, asha et sa crinière brune, son corps de déesse. il a mal de revenir vers elle en sachant pertinemment bien que plus rien ne sera jamais comme avant, parce que tout a changé. parce qu'asha et pedro ont disparu avec l'espoir, parce qu'ils se sont éteints en emportant son sourire, sa joie de vivre.
parce qu'elle a peut-être changé, elle aussi. refait sa vie, l'a peut-être totalement oublié. et ça lui brise le cœur de se bombarder de pareilles pensées.

il savait qu'elle serait là. assise sur ce goudron, ce même goudron où ils se rendaient tout le temps autrefois. une intuition, un hasard. le destin. il sent les larmes lui monter aux yeux en distinguant sa silhouette. toujours la même manière de se tenir. toujours le même jean troué. toujours la même planche. et même les cheveux bleus désormais, il aurait pu la reconnaitre entre mille. sa paris, son étoile.
elle se retourne, prononce son prénom. trois fois.
son cœur rate un battement.
- je...
je ne sais pas, je ne sais rien. j'veux pas que tu me repousses, ni que tu me prennes dans tes bras. j'veux même plus gouter à tes lèvres, à ton corps encore une fois. j'veux juste pouvoir te dévorer du regard une éternité encore. voire deux ou trois. s'il te plait, paris, bouge pas.
- tu viens toujours là...
le spleen lui prend aux tripes. ça lui tord l'estomac, le cerveau, le corps tout entier. il n'ose qu'à peine la regarder dans les yeux. des tonnes d'émotions l'électrisent sur place. il n'sait plus où se mettre, que dire, quoi faire.
- je peux tout t'expliquer paris... où j'étais, c'que j'ai fait, pourquoi... je peux tout te raconter...
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MessageSujet: Re: dix-huit heures aux étoiles que t'as dans les yeux. (zaris)   dix-huit heures aux étoiles que t'as dans les yeux. (zaris) Icon-clockSam 21 Nov - 5:07



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de l'amour à grande dose, à en vomir et puis à en faire une overdose.

Paris, elle a l'impression qu'elle est en train de mourir. elle sent ses entrailles se contracter, elle a envie de se pencher sur le bas-côté et de vomir son corps tout entier. elle veut vomir jusqu'à mourir. vomir ses émotions, pour s'en débarrasser, pour éviter de repenser à Zadig, pour trouver une sortie, un échappatoire, à sa situation. elle veut vomir et lire le dégoût sur le visage du barbu. elle veut qu'il ait peur, elle veut qu'il s'en aille. ou qu'il la voie s'en aller de la même façon qu'elle l'a vu partir. comme ça, du jour au lendemain, sans un mot, sans un au revoir, sans un câlin. sans rien. Paris, elle n'a pas vu partir Zadig, elle l'a appris par Cookie, Cookie qui l'a su et qui, la seconde suivante, l'a prévenue. Paris, tout ce qu'elle a su, c'est que du jour au lendemain, tout son monde s'est effondré. elle n'avait plus rien, elle était seule et démunie face à la vie. elle s'est rendue compte que sans Zadig, sans River, c'était compliqué de vivre. c'était une épreuve qui faisait mal. qui, de jour en jour, la détruisait à petit feu. parce que voilà ce qu'il lui a fait Zadig ; il lui a fait des promesses, un peu trop. des trucs qui n'allaient jamais se réaliser, qu'ils évitaient de se raconter, mais parfois ça sortait. parce qu'ils étaient jeunes et cons et parce qu'ils s'aiment, aussi. enfin, Paris l'aimait. et elle croyait que c'était réciproque. jusqu'à ce qu'il prenne le large, avec ses potes et sa Harley, qu'il la laisse tomber. désormais, elle ne sait plus, elle est perdue. et puis elle se demande si elle ne rêve pas.

elle se demande s'il n'est pas un fichu mirage. un truc qu'on voit de loin mais qui est faux. un truc qui te donne de l'espoir mais qui te laisse tomber. un peu comme lui. un peu comme ce qu'ils ont vécu. puis elle laisse sa tête tomber entre ses mains, elle se cache le visage pendant un millième de seconde. elle reprend son souffle, elle essaye de mettre ses idées en place. elle ne sait pas ce qu'elle doit faire. elle ne sait pas si elle doit le prendre dans ses bras ou lui cracher au visage. elle ne sait pas si elle peut l'embrasser. est-ce qu'elle a le droit, ou bien ça ne se fait pas ? puis sûrement que ce n'est pas une bonne idée, pas vrai. sûrement qu'il est juste là pour lui annoncer qu'il ne reviendra plus jamais. peut-être même qu'il va se marier, qui sait. ou qu'il est papa, qu'il a un bébé. il a pu s'en passer des choses, et c'est ça qui fait peur à Paris. parce que pendant qu'elle voulait s'enterrer sous terre, il a vécu. elle le sait. elle sait qu'il a pris le temps de vivre… mais elle ignore à quoi ça l'a amené.

alors elle prononce son nom. plusieurs fois. parce que c'est la seule chose qu'elle arrive à faire correctement. prononcer son prénom, crever de douleur. il évite son regard. lui qui bafouille, lui qui essaye de s'expliquer, lui qui, comme elle, s'embrouille. et Paris, elle en a assez fait, alors elle le fixe. pour lui montrer qu'elle n'a pas peur, pas honte. elle tente de cacher toutes ses émotions. Paris sans visage. salut. elle le lâche comme ça. sans réagir à ses bafouilles. elle sort une clope et un briquet, allume sa clope, l'entend dire qu'il peut s'expliquer. elle ne veut même pas savoir, Paris. savoir les soirées qu'elle a raté, les je t'aime qu'elle aurait pu lui lâcher. mmh. elle tire une taffe. la souffle dans la direction opposée. elle veut qu'il parte, qu'il parte de bon pour ne plus jamais revenir. elle veut l'oublier, elle veut arrêter d'avoir mal. elle veut retourner coucher avec des filles et des garçons sans avoir son image dans la tête. Paris découverte. elle coince son skate sous son pied, prête à se barrer. lâche. lâche, qu'elle se dit. si je pars, je fais juste comme lui. et elle n'est pas comme Zadig, pas vrai ? elle est froide, impassible, elle cache tout. Paris qui ne sait pas mentir, Paris qui sait tout faire pour Zadig. Paris qui l'aime, Paris qui agit comme si c'était un inconnu. le masque tombera, parce qu'elle n'est pas faite pour ça. mais si elle peut retenir les larmes et les cris un petit instant, elle prend cette option. raconte-moi, vas-y. elle respire un grand coup, croise son regard, ne le lâche plus. dis-moi pourquoi tu m'as laissée sans dire au revoir, dis-moi pourquoi tu t'es cassé. elle fume. elle lui envoie en plein la face. trouve une explication, raconte, viens. amèrement, elle sourit. ses yeux, eux, ne suivent plus le jeu. Paris qui a les larmes qui vont sortir, qui ne sait plus quoi dire pour paraître sévère. parce qu'après tout, s'il ne s'agissait que d'elle, elle irait se réfugier dans ses bras, elle le serrerait fort. les yeux brillants, elle attend. puis elle murmure, d'une voix qu'il entend à peine – et encore, elle ne sait pas s'il arrive à distinguer ce qu'elle lâche. dis-moi pourquoi tu m'as laissée seule.
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